Jour 26

32 وَاضْرِبْ لَهُم مَّثَلًا رَّجُلَيْنِ جَعَلْنَا لِأَحَدِهِمَا جَنَّتَيْنِ مِنْ أَعْنَابٍ وَحَفَفْنَاهُمَا بِنَخْلٍ وَجَعَلْنَا بَيْنَهُمَا زَرْعًا

33 كِلْتَا الْجَنَّتَيْنِ آتَتْ أُكُلَهَا وَلَمْ تَظْلِم مِّنْهُ شَيْئًا وَفَجَّرْنَا خِلَالَهُمَا نَهَرًا

34 وَكَانَ لَهُ ثَمَرٌ فَقَالَ لِصَاحِبِهِ وَهُوَ يُحَاوِرُهُ أَنَا أَكْثَرُ مِنكَ مَالًا وَأَعَزُّ نَفَرًا

35 وَدَخَلَ جَنَّتَهُ وَهُوَ ظَالِمٌ لِّنَفْسِهِ قَالَ مَا أَظُنُّ أَن تَبِيدَ هَذِهِ أَبَدًا

36 وَمَا أَظُنُّ السَّاعَةَ قَائِمَةً وَلَئِن رُّدِدتُّ إِلَى رَبِّي لَأَجِدَنَّ خَيْرًا مِّنْهَا مُنقَلَبًا

37 قَالَ لَهُ صَاحِبُهُ وَهُوَ يُحَاوِرُهُ أَكَفَرْتَ بِالَّذِي خَلَقَكَ مِن تُرَابٍ ثُمَّ مِن نُّطْفَةٍ ثُمَّ سَوَّاكَ رَجُلًا

38 لَّكِنَّا هُوَ اللَّهُ رَبِّي وَلَا أُشْرِكُ بِرَبِّي أَحَدًا

39 وَلَوْلَا إِذْ دَخَلْتَ جَنَّتَكَ قُلْتَ مَا شَاءَ اللَّهُ لَا قُوَّةَ إِلَّا بِاللَّهِ إِن تَرَنِ أَنَا أَقَلَّ مِنكَ مَالًا وَوَلَدًا

40 فَعَسَى رَبِّي أَن يُؤْتِيَنِ خَيْرًا مِّن جَنَّتِكَ وَيُرْسِلَ عَلَيْهَا حُسْبَانًا مِّنَ السَّمَاءِ فَتُصْبِحَ صَعِيدًا زَلَقًا

41 أَوْ يُصْبِحَ مَاؤُهَا غَوْرًا فَلَن تَسْتَطِيعَ لَهُ طَلَبًا

42 وَأُحِيطَ بِثَمَرِهِ فَأَصْبَحَ يُقَلِّبُ كَفَّيْهِ عَلَى مَا أَنفَقَ فِيهَا وَهِيَ خَاوِيَةٌ عَلَى عُرُوشِهَا وَيَقُولُ يَا لَيْتَنِي لَمْ أُشْرِكْ بِرَبِّي أَحَدًا

Donne-leur l’exemple de deux hommes : à l’un d’eux Nous avons assigné deux jardins de vignes que Nous avons entourés de palmiers et Nous avons mis entre les deux jardins des champs cultivés.

Les deux jardins produisaient leur récolte sans jamais manquer. Et Nous avons fait jaillir entre eux un ruisseau.

Et il avait des fruits et dit alors à son compagnon avec qui il conversait : “Je possède plus de bien que toi, et je suis plus puissant que toi grâce à mon clan”.

Il entra dans son jardin coupable envers lui-même [par sa mécréance]; il dit : “Je ne pense pas que ceci puisse jamais périr,

et je ne pense pas que l’Heure viendra. Et si on me ramène vers mon Seigneur, je trouverai certes meilleur lieu de retour que ce jardin.

Son compagnon lui dit, tout en conversant avec lui : “Serais-tu mécréant envers Celui qui t’a créé de terre, puis de sperme et enfin t’a façonné en homme ?

Quant à moi, c’est Dieu qui est mon Seigneur; et je n’associe personne à mon Seigneur.

En entrant dans ton jardin, tu devais dire : “Telle est la volonté (et la grâce) de Dieu ! Il n’y a de puissance que par Dieu”. Si tu me vois moins pourvu que toi en biens et en enfants,

il se peut que mon Seigneur, bientôt, me donne quelque chose de meilleur que ton jardin, qu’Il envoie sur [ce dernier], du ciel, quelque calamité, et que son sol devienne glissant,

ou que son eau tarisse de sorte que tu ne puisses plus la retrouver”.

Et sa récolte fut détruite et il se mit alors à se tordre les deux mains à cause de ce qu’il y avait dépensé, cependant que ses treilles étaient complètement ravagées. Et il disait : “Que je souhaite n’avoir associé personne à mon Seigneur !”. « Sourate La Caverne (al Kahf), versets 32-42 »

Voici l’histoire de deux hommes pourvus de deux âmes, l’une croyante et l’autre non. Ils ont tous deux bénéficié de dons divins pour leurs subsistances et aucun n’a été lésé.

Les attitudes de l’un et de l’autre face à ces biens sont par contre radicalement opposées.

Le discours du non croyant est empli d’arrogance et de confiance démesurées en ses ressources propres. Il finit même par croire que la vie est éternelle et remettre ainsi en cause l’Heure. Ses paroles coupées de la révélation et coupées de Dieu finiront par le perdre. Il aurait pu continuer à profiter des biens de cette vie ici-bas mais son comportement outrancier ne pouvait rester impuni.

Le discours du croyant inspiré par sa foi est tout autre. On se rend compte qu’il ne s’est pas détourné de son voisin le laissant dans l’erreur, le devoir du conseil s’imposait dans cette situation. Il commença par lui rappeler qu’à l’instar de ses vignes, il était issu de la terre, puis d’une semence qui avait poussé puis grandi pour faire l’homme ingrat qu’il était devenu. Il l’avertit alors que son comportement ne pouvait que lui attirer les foudres de la puissance divine. Les vignes du non croyant furent dévastées, il ne resta que la désolation et le regret.

Le bien de ce bas-monde est une source de distraction qui peut nous détourner de l’Unique et nous faire oublier, l’espace d’une vie, que celle-ci n’est qu’éphémère et que la vraie vie commence réellement après la mort.

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