Les Rohingyas

Ces derniers jours des événements terribles se déroulent en Birmanie. Des centaines de personnes mortes dans des conditions horribles et des dizaines de milliers de personnes fuyant ce carnage. S’ils subissent depuis longtemps déjà un traitement injuste par rapport à leurs concitoyens et si les médias ont tardé à en parler c’est que le grand tort des victimes est qu’elles sont musulmanes.

Malheur au tintamarre des réseaux sociaux qui, malgré le silence général des médias de masse, ont été ébranlés par tant de cruauté. Malheur donc à ces réseaux qui obligent les médias à en dire quelques mots.
Ces quelques mots sont saisissants !!!
Les médias, propriété privée de quelques richissimes individus, se tenant mutuellement par la barbichette, semblent avoir trouvé les mots avec lesquels atténuer l’émotion qui dessert leur cause.

« Les Rohingya ont commencé ! Ils sont musulmans et, ainsi, ce sont des terroristes qui ont été tués par des militaires. Malheureusement il y a beaucoup de gens sur les routes ! » La messe est dite.

La guerre de la communication s’engage sous nos yeux. Les mots corrompent la réalité, tout comme la presse s’est prostituée depuis bien longtemps pour servir la pensée dominante elle-même au service d’une poignée d’individus richissimes à qui on fait les courbettes dans la cour royale, espérant attirer le regard sur soi. Sauf que les images de la réalité montrent des enfants brûlés qu’aucune idéologie ou philosophie, même si elle porte des pantalons impeccables de grands couturiers, ne peut légitimer !

Face à de tels événements, seuls les citoyens du monde, qui ont su voir la perfidie dans l’attitude des médias, peuvent contrebalancer une communication ignoble qui sous-entend que les Rohingya, dans la continuité des Syriens, des Irakiens ou des Palestiniens ont mérité ce qui leur arrive parce qu’ils sont une sous-catégorie de la citoyenneté, qu’ils n’ont pas eu le privilège de naître dans le monde occidental et qui,  de surcroît, appartiennent à une religion dont on a décidé du jour au lendemain qu’elle produirait des terroristes. Et oui, il est devenu si simple de faire la une des journaux du monde entier pour un déséquilibré mental. Il lui suffit de sortir, de faire acte de violence et de crier Allaho Akbar ! Même s’il n’a aucun lien avec l’Islam, il est promis à une postérité médiatique post mortem.

Aussi injuste que semble être la situation en Birmanie, elle a le mérite de discerner ceux qui servent la pensée unique et ceux dont les cœurs ne peuvent rester tranquilles face à une injustice flagrante ! Ne laissons pas cela dans nos cœurs. Continuons à communiquer et relayer l’information autour de nous afin que les échos généraux dispersent l’épais brouillard dans lequel les citoyens semblent plongés.

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