Manger sainement pour grandir sereinement (1/2)

La phase de transition entre l’enfance et la vie d’adulte que l’on appelle aujourd’hui adolescence s’étend du dixième au vingtième anniversaire. Dans le monde moderne aujourd’hui peut-on réellement se satisfaire d’une définition aussi rigide ?

Bien malheureusement cette définition ne tient pas compte des modifications d’ordre psychologique, physiologique et social qui ont une influence sur les habitudes alimentaires des adolescents.

Période de l’adolescence

L’adolescence est une période de découverte et d’adaptation à un nouveau corps après une métamorphose à la fois interne et externe. L’image que l’on va montrer ne sera plus la même. Va-t-elle nous valoriser ou bien au contraire nous desservir ? Acceptera-t-on de devenir un autre, avec physique d’adulte, mais sans en avoir ni le pouvoir ni les moyens ?

Bien que la puberté des filles soit aujourd’hui plus précoce, l’âge moyen de la première grossesse est au-delà de 29 ans. Les relations affectives se dessinent autrement. L’apparition d’une alimentation de type familial – celle de la famille qu’ils vont créer une fois adulte – est retardée.

Pour assurer sa croissance, les besoins énergétiques de l’adolescent vont exploser. L’augmentation de ces besoins expose les adolescents à des déséquilibres alimentaires et à des carences nutritionnelles, mais aussi à des modifications de volume corporel. C’est au moment des premières règles que les filles atteignent le maximum de leurs dépenses caloriques.

Les statistiques affirment que plus de 60% des adolescentes ne sont pas satisfaites de leur apparence physique et 40% se trouvent grosse.

Dans une société, dite moderne, où les messages, les recommandations, les discours nutritionnels et les spots publicitaires ne sont que cacophonie, il est très difficile d’imaginer que les adolescents puissent connaître et intégrer à leur mode de vie les règles nutritionnelles de base.

Le problème aujourd’hui c’est que l’alimentation de la famille n’est plus sous la dépense exclusive des femmes (un grand nombre de mère travaillant), elle l’est de moins en moins, et cela tant à disparaître. De nouvelles habitudes alimentaires remplacent bien malheureusement l’alimentation traditionnelle.

Si, d’un point de vue médical, la période adolescente est une période où les pathologies lourdes sont rares, en revanche, la « crise d’adolescence » cristallise toujours les difficultés relationnelles et existentielles liées à cet âge.

Pour illustrer cette « crise d’adolescence » que l’on voit apparaître chez les jeunes aujourd’hui, elle se manifeste par des migraines, épisodes de colites, spasmophilie, grignotage, sommeil perturbé. Certains symptômes peuvent revêtir des aspects plus inquiétants en cas de troubles du comportement alimentaire ; pulsions sucrés incontrôlables, anorexie, voire passages boulimiques.

On observe un changement dans la structure alimentaire. Dans la hiérarchie des plaisirs ados, les repas (les vrais) passent souvent en dernière position et en particulier les repas familiaux. La plupart des adolescents y accordent peu d’intérêt et de temps. Ordinateur, télévision, SMS, Internet… ont imposé leur place.

Si l’enfant observe le modèle parental et intègre ce qui est bon pour lui, l’adolescent s’oppose à ce modèle pour construire son identité nutritionnelle. C’est à ce moment précis que commence pour l’adolescent l’alimentation dite de “snacking”.

L’alimentation de l’adolescent actuel :

Petit déjeuner

Le pain, le beurre et la confiture restent majoritaires, mais plus il grandit, plus ce petit déjeuner devient irrégulier, voire inexistant. (Statistiquement 1 ado sur 2 perd le petit déjeuner)

Celles et ceux qui le gardent, se « gavent » de céréales, pensant y puiser toute l’énergie pour la journée, ils ne sont en réalité que des bombes nutritionnelles, très gras et hyper sucrées. Mieux vaut préférer des fruits de saisons par exemple.

Le déjeuner

Tout le problème est ce que l’on peut proposer à la cantine pour nos adolescents, bien malheureusement la nourriture est loin d’être aussi attrayante et convenable pour eux. De plus le bruit est stressant et fatigant, sans le savoir ils en sortent fatigués alors qu’il leur reste tout une après-midi à tenir ! Sans oublier qu’il mange chronomètre en main, ne dépassant jamais plus de 20 min. Les plats sont fades, les aliments mous et insipides, ils se résument assez souvent en pain-fromage-dessert. Sans compter qu’à 16h ils ont faim !

Les carences en vitamines de l’adolescent

Il est important de préciser que l’adolescent cumule sans bien sans rendre compte des carences vitaminiques graves parfois difficiles à compenser par la suite avec l’alimentation uniquement. D’où la nécessité de la pédagogie et d’enseigner à nos enfants que manger sainement ce n’est pas seulement pour les ennuyer mais c’est surtout pour préserver leur santé.

Par exemple les apports en vitamines sont couverts par l’alimentation, sauf chez l’adolescent ne consommant aucun légume à feuilles vertes, d’où la carence en vitamine B9.

Les apports en fer sont insuffisants chez les filles, et il est maintenant démontré par des études cliniques sérieuses que les carences en fer chez les jeunes adolescents les rendent sujet aux affections ORL à répétition. Ainsi au lieu de courir chez le médecin pour un petit rhume vérifier son alimentation !

Pour tous les adolescents, les apports en calcium sont actuellement insuffisants. 1000 mg/jour sont nécessaires pour construire un squelette solide et pour les filles prévenir l’ostéoporose de la cinquantaine. Mais augmenter leur consommation de produits laitiers dans le seul but de les préserver d’une hypothétique ostéoporose après 50 ans serait illusoire. Le lait ou tous autres produits laitiers n’apportent en rien le calcium nécessaire.

 

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