Au-delà des appartenances !

Le psychologue autrichien Alfred Adler du XXe siècle a déclaré que « tous nos problèmes étaient des problèmes de relations interpersonnelles. », il a rajouté que « pour être heureux, il faut que nous sentions que nous faisions partie d’une communauté et que nous estimions notre valeur dans cette communauté ». Un sentiment d’appartenance qui se base sur notre capacité à naviguer sur le terrain instable des relations humaines, étant donné que les rapports « communautaires » sont étroitement liés au bonheur. Nous ne pouvons qu’être d’accord avec Adler, à condition de souligner ici que c’est le fait d’avoir un sens dans cette communauté humaine, pas forcément faire partie de manière tangible d’une communauté spécifique, ni d’être obligé de créer quelque chose de visiblement utile pour en faire partie, mais tout simplement avoir le sentiment que nous sommes connectés au reste de l’humanité et que nous avons une valeur.

Cette communauté humaine à laquelle nous aspirons nous connecter est atemporelle et non-spatiale, ceci est le seul élément qui contraste l’existence de l’Homme des autres êtres vivants. Notre appartenance perpétuelle à « la matrice de l’humanité » libère des autres dépendances sociétales, nationales, culturelles et mêmes familiales. Les contraintes grégaires et l’accélération des événements, ne doivent jamais nous faire oublier notre vision long-termiste et ne doit en aucun cas nous mener à rouler dans cet engrenage d’appartenances superficielles et naïves.

Le bonheur du croyant, n’est pas simplement de sentir cette utilité personnelle dans une communauté, mais de réussir la mission motrice de sa création, qui dépasse la temporalité de son existence et la géographie de son destin. Une vision sage et un investissement optimal de la vie qui est rappelé dans la tradition prophétique connue : « Quand le fils d’Adam meurt, son œuvre s’arrête sauf dans trois choses : une aumône continue, une science dont les gens tirent profit, un enfant pieux qui invoque pour lui. » (1)

Cette immortalité et ce prolongement de l’œuvre du croyant après son départ de cette vie éphémère, n’est pas surprenant, il est même un des fondements de la foi. A ces porteurs de la foi aujourd’hui éprouvés et même combattus, il faut rappeler la promesse de Dieu, la promesse d’une victoire de la justice contre l’injustice, une victoire imprévisible qui par nature succède au summum de l’épreuve.

« Quand les messagers faillirent perdre espoir (et que leurs adeptes) eurent pensé qu’ils étaient dupés voilà que vint à eux Notre secours. Et furent sauvés ceux que Nous voulûmes. Mais Notre rigueur ne saurait être détournée des gens criminels. » (2)

(1)   Hadith rapporté par Muslim

(2)   Coran : sourate Yussuf, v.110

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