La délinquance chez les filles

Depuis plus d’une dizaine d’années, le nombre d’actes de délinquance commis par les filles augmentent. 

De quels actes de délinquance parle-t-on ? Quelles sont les raisons possibles de ces dérives ? Mais surtout comment prévenir ces déviances ?

Actes de délinquance : de quoi parle-t-on ?

Tout d’abord, la violence et la délinquance chez les filles restent minimes par rapport à celles des garçons. 

Les actes de délinquance comprennent les délits, les infractions ou les crimes.

Les délits peuvent être par exemple des vols ou du harcèlement moral. Les infractions sont par exemple le défaut d’un permis de conduire alors qu’on est au volant d’une voiture ou des violences volontaires sur autrui. Puis les crimes sont les actes les plus punis, il s’agit du viol, de l’homicide par exemple.

Ce qui augmente ces dernières années, ce sont les actes de violence et de déviances sexuelles des jeunes filles.

Quelles raisons possibles de ces dérives chez les filles ? 

Différentes études ont été menées ces dernières années, même si elles restent peu nombreuses concernant ces adolescentes délinquantes. Ce qui ressort de ces études sont les raisons suivantes :

– Ces jeunes filles peuvent avoir ressenti un sentiment d’infériorité par leur condition sociale inférieure, issues de familles dans le besoin ou un sentiment d’infériorité ou de différence de traitement en raison de leur genre.

– La plupart de ces jeunes filles, lorsqu’elles commettent leurs actes délictuels, sont sous l’influence d’un groupe. Souvent, il s’agit de l’appartenance au groupe du quartier, mixte ou non, qui a ce rôle à la fois de les protéger mais aussi de les contrôler !

– Une rencontre amoureuse avec un garçon pratiquant des actes délictuels entraîne ces jeunes filles à agir en mimétisme de cet amoureux pour lui faire plaisir, être sûres d’être aimées en retour, … Elles se montrent à la recherche de la reconnaissance d’autrui.

– Ces jeunes filles peuvent consommer des stupéfiants, pour la plupart du cannabis, elles se désinhibent.

– Les dysfonctionnements familiaux sont une des principales raisons pour ces jeunes filles de se diriger vers la délinquance. Les disputes de leurs parents, l’absence de l’un ou l’autre parent, des mauvais traitements ou des injustices entre les filles et les garçons du domicile familial, …

– Enfin, des événements ponctuels, tel qu’un deuil d’un proche par exemple, peuvent amener ces jeunes filles à un mal être qui les pousse à agir de manière violente.

Comment prévenir ces actes de déviances chez les filles ?

Notre Saint Prophète Mohammed (paix et salut sur lui) a donné à la femme, à la fille toute sa place. À travers l’exemple de son comportement avec ses propres filles et les enfants, nous voyons à quel point il est important pour un père d’être présent pour ses filles et de leur offrir ce dont elles ont besoin.

Les signes d’affection en font partie. 

Des Bédouins arrivèrent chez le Prophète (paix salut sur lui) et dirent : « Embrassez-vous vos enfants ?! » Les gens répondirent : « Oui. » Ensuite, ils ajoutèrent : « Nous jurons par Dieu, que nous, nous n’embrassons jamais nos enfants. » Le Prophète (paix et salut sur lui) leur dit alors : « Que puis-je pour vous, si Dieu ne vous a pas pourvus de miséricorde ?! (1)

D’après Anas (que Dieu l’agrée), le Prophète (paix et salut sur lui) rendait visite aux habitants de Médine, saluait leurs enfants et passait sa main sur leurs têtes par affection.

Différentes études ont montré que ces jeunes filles délinquantes ont un père absent. Soit elles vivent seules avec leur mère, qui peut alors prendre trop de place et ne pas laisser de place au père malgré un divorce par exemple, soit leur père est absent auprès d’elles car il ne prête pas attention à sa/ses filles.

Ces jeunes sont alors en quête affective paternelle ! D’où la recherche du groupe de pairs ou d’une relation amoureuse pour rechercher ce qu’elles n’ont pas trouvé chez leur père : de l’affection, de l’attention, de l’amour paternel, de la bienveillance, de l’encouragement, de l’intérêt, …

Les jeunes filles sont sensibles aussi aux relations qu’entretiennent leurs parents. Les enfants ne doivent pas être l’oreille confidente des disputes conjugales ou en être témoins. 

Les adolescentes passent par des ascenseurs émotionnels en raison des changements corporels qui s’imposent à elles entre 11 et 15 ans. Mais aussi car ce sont des jeunes femmes en construction, en voie vers le monde adulte. Elles quittent le monde de l’enfance, de l’insouciance vers la prise de conscience des choses de la vie qui peuvent bousculer comme un deuil, les injustices, …

À nous, en tant que parents, mère et père, de leur apporter les repères de notre religion, le bon exemple et à les entourer de notre amour et toujours être à leur écoute, ne jamais briser la communication même si nous ne serons pas d’accord avec certains de leurs points de vue. Nos débats contradictoires leur permettront d’apprendre à s’affirmer, à construire leur propre opinion et les encourager à chercher la Vérité.

En conclusion, ces jeunes filles ont besoin d’attention de leurs proches. Même si un des parents est absent, la bonne compagnie peut pallier cette absence. 

Encourageons nos filles dans leurs projets scolaires, sportifs, culturels, … Qu’elles trouvent leurs places au sein de leur famille et Notre école, qu’elles puissent s’épanouir dans notre société et ne pas choisir des comportements déviants.

(1)   Rapporté par Mouslim

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