Pendant que tes parents sont encore près de toi 

Et ton Seigneur a décrété : « N’adorez que Lui et (marquez) de la bonté envers les père et mère, si l’un d’eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi, alors ne leur dis point : « Fi ! » et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses ». (1)

« Nous avons commandé à l’homme (la bienfaisance envers) ses père et mère ; sa mère l’a porté (subissant pour lui) peine sur peine : son sevrage a lieu à deux ans. Sois reconnaissant envers Moi ainsi qu’envers tes parents. Vers Moi est la destination. » (2)

Telle est la recommandation de Dieu, exalté soit-Il, dans Son noble Livre pour tous ceux qui souhaitent Son agrément et Sa satisfaction. Une recommandation envers les parents, si importante que Dieu met au même rang la bonté envers les parents et le fait de n’adorer que Lui, glorifié soit-Il. 

Avoir ses parents encore en vie est une chance d’atteindre un degré important auprès de Dieu, de recevoir des bénédictions et de gagner le paradis. C’est la possibilité d’avoir une porte ouverte vers le Paradis, à condition de nous comporter de la plus belle des manières envers eux.

Petits, ils s’occupèrent de nous, prirent soin de nous, nous donnant ce qu’il y avait de mieux selon leurs capacités. Nos vies d’enfants n’étaient peut-être pas parfaites et il est vrai que certains enfants ont eu une enfance difficile avec des parents toxiques, voire psychologiquement malades, eux-mêmes en grande souffrance et ayant besoin d’aide, il n’en demeure pas moins qu’en général, les parents essayent de faire au mieux pour leurs enfants. 

Notre foi met un point d’honneur sur le respect des relations familiales et filiales et la place des parents, leur rang et leur importance ne sont plus à démontrer. De nombreux hadiths nous relatent comment au temps du prophète, paix et salut sur lui, la place des parents et notamment la mère était centrale dans le cheminement des compagnons du Messager (paix et salut sur lui). 

Abû Hurayrah (que Dieu l’agrée) relate qu’un homme vint trouver le Messager de Dieu (paix et salut sur lui) et lui demanda : « Ô Messager de Dieu ! Quelle est la personne qui mérite le plus que je lui tienne bonne compagnie ? – Ta mère, répondit le Prophète (sur lui la paix et le salut). – Ensuite qui ? continua l’homme. – Ta mère ! répéta le Prophète (sur lui la paix et le salut). – Ensuite qui ? poursuivit l’homme. Ta mère ! réitéra le Prophète (sur lui la paix et le salut). – Ensuite qui ? demanda-t-il – Ton père ! conclut le Prophète (sur lui la paix et le salut). (3)

Rifa’a Ibn Iyas a dit : « J’ai vu Haris Al-‘Akli pleurer aux funérailles de sa mère. » Quelqu’un le remarqua et dit : « Serais-tu en train de pleurer ? » Il répondit : « Pourquoi ne pleurerais-je pas alors qu’une des portes du Paradis vient de se fermer ? » (4)

Jahimah Al-Sulami (que Dieu l’agrée) rapporte qu’il demanda au Prophète (paix et salut sur lui) la permission de sortir accomplir le jihad. Le Prophète (paix et salut sur lui) lui demanda :

« As-tu une mère ? » Il répondit : « Oui » Le Prophète dit alors : « Prends soin d’elle, car le Paradis repose à ses pieds. » (5)

Il faudrait bien plus d’un article pour relater les très nombreux hadiths relatifs à la piété filiale et à la bonté envers les parents.

Devenir adultes et voler de leurs propres ailes est sans doute ce que chaque parent souhaite pour ses enfants, toutefois cette indépendance ne doit jamais nous faire oublier que nos parents sont un trésor précieux qui doit être choyé, chéri, aimé. 

Tout comme ils furent présents pour nous lorsque nous étions enfants, nous nous devons d’être là pour eux dans l’aisance et dans la difficulté, dans la richesse et dans la pauvreté, dans la santé et dans la maladie, dans la jeunesse et dans la vieillesse.

Quelle ingratitude sans nom que de devenir grand et tourner le dos à ses parents, leur parler de manière irrespectueuse, leur claquer la porte au nez et ne jamais prendre de leurs nouvelles !

Quelle ingratitude sans nom que de ne pas prier pour eux, ne pas être à leur service, ne pas leur faire de cadeau, ne pas être une bonne compagnie pour eux !

Que celui/celle qui a encore son père et/ou sa mère en vie prenne soin de ce précieux cadeau. Seuls ceux qui ne les ont plus en vie, connaissent la valeur et l’importance d’un moment passé avec eux. 

Que celui/celle qui a encore son père et/ou sa mère en vie prenne des nouvelles d’eux et leur rende visite chaque fois qu’il le peut. 

La vie est courte et le temps file, tant que nos parents sont encore près de nous, saisissons cette opportunité de cheminer vers Dieu, exalté soit-Il, à travers notre bon comportement envers eux. 

Rendons-leur visite, asseyons-nous près d’eux, écoutons-les lorsqu’ils parlent et soyons à leur service. 

Existe-t-il plus beau tableau sur terre que de voir un sourire sur le visage de ses parents ? Existe-t-il plus belle mélodie sur terre que d’entendre l’éclat de rire de nos parents ? Existe-t-il plus belle peinture sur terre que de voir le visage heureux de nos parents ?

Certes, tout l’or du monde ne saurait nous élever en rang et en degré dans les cieux mais Dieu dans Son infinie miséricorde nous accorde de pouvoir nous élever par la bonne compagnie de ceux qui ont tant donné pour nous, tant sacrifié, tant porté afin que toi et moi, aujourd’hui soyons les adultes que nous sommes. 

Et que celui/celle qui a perdu ses parents ne s’afflige pas, nous verrons si Dieu le veut, dans un article prochain, comment nous pouvons continuer à être bons envers nos parents lorsqu’ils sont retournés à leur Seigneur. 

Ô Seigneur, pardonne-moi ainsi qu’à mes parents, et fais-leur miséricorde à tous deux comme ils m’ont élevé lorsque j’étais petit.

1. Coran : Voyage nocturne, verset 23

2Coran :  Louqman, verste 41 

3. Hadith rapporté par Muslim et Boukhari 

5. Hadith rapporté par Al-Nasa’i

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