Au-delà des Blessures

Sur les routes de cette vie mondaine, nos âmes sont secouées, ébranlées, tourmentées. Il arrive que l’on se sente méprisé, humilié parfois, agressé, abîmé, sali par l’autre, dans nos existences de lutte et de quête.

Mais.
Toi, cette âme cheminante, à quel mirage as-tu cru ? Dans quel confort t’es-tu confondue ? Que cherches-tu ?

L’amour des gens ?
Leur estime ?
Leur satisfaction ?
Leur admiration ?
Leurs petits soins ?
Leur validation ?

Si c’est cela, alors attache bien ta ceinture, car la route est longue et accidentée, ma chère. Et il se peut que l’on ne t’ait pas enseigné le bon code de la route.

Car tu seras éprouvée dans ce que tu aimes en dehors de Dieu.

Ton âme s’effondre à la moindre remarque blessante, au moindre inconfort ?
Tes larmes coulent, ton cœur crie à l’injustice, ta douleur est lourde et criante ?

Mais pourquoi ? Pour qui ?
Le problème, c’est l’autre ? Vraiment ?

Et si le point commun dans tout ça, c’était toi ?

Tu le sais, l’autre, dans son chemin fait de quêtes et de luttes dont tu n’as pas idée, ne te renvoie que ce qu’il est à l’instant où il te parle. Il vit la violence, il te renvoie la violence. Il vit la douleur, il cherche à faire mal. Il vit l’indécence, il t’impose l’indécence.

Ne t’attarde pas trop sur lui, si ce n’est dans l’invocation sincère et l’empathie pour lui et pour toi.
Mais attends… si l’on parlait de toi ?
Pourquoi réagir ? Pourquoi t’effondrer ? Pourquoi ? Pour qui ?

L’âme qui n’aspire pas à Dieu est de nature instable, plaçant sa sécurité entière dans les mains d’une vie vouée à disparaître. Un investissement perdant. Et, tel un château de sable affrontant la vague, voilà sa construction de fortune réduite à néant.

Ô toi, âme itinérante. Cesse de te soigner par des placebos.
Les compliments te satisfont.
Les richesses comblent ton cœur.
L’amour des gens t’attache.
Que de drapeaux rouges levés sur ta route vers Dieu.
Ne sois pas faible.

Réveille-toi, toi qui dors les yeux ouverts.
Réveille-toi. Le Miséricordieux n’a point d’associés.
Il est Dieu, l’Unique, le Seul ; à Lui les plus beaux attributs.
Ta seule Source stable. Ta sécurité. Ta Paix.

Cesse donc de te nourrir de miettes et de restes.
Tu t’es oubliée. Tu L’as oublié.
Et te voilà, telle un bébé dans le ventre de sa mère, prise dans les contractions de cette vie, dans la douleur de l’accouchement, n’imaginant pas une seconde la vie qui va s’ouvrir à toi.
La Miséricorde de Dieu est immense.
Et, contraction après contraction, laisse donc naître ton âme à la Vraie Vie, à cette vie dernière qui lui est destiné : celui qui n’a pas de fin, et qui récompensera la patience dans la douleur, le bien dans l’adversité, la sincérité dans la discorde, l’amour malgré le rejet.

Puissions-nous, Seigneur, recevoir Ton acceptation, Ton pardon, Ta reconnaissance, Ton amour.

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