Mal de mère

Être mère est un vrai bonheur mais aussi une bataille quotidienne, avec parfois des trêves, des drapeaux blancs, de la paix de temps en temps et beaucoup d’énergie pour maintenir cette paix dans sa demeure. Les mamans de deux enfants et plus me comprendront, les autres comprendront plus tard … Être mère est un CDI, celui-ci a des avantages indéniables , des moments de bonheur inoubliables, des fous rires, des balades mais aussi de l’épuisement, de l’énervement, des envies de crier , de tout casser, des envies de fuir ( oui oui c’est vrai !) autant dire que c’est un challenge au jour le jour.

De maman K.O….?

Lorsque l’on devient maman, nous acceptons une responsabilité dont on ne peut se débarrasser, c’est-à-dire qu’on ne choisit pas de l’être à certains moments et de ne pas l’être à d’autres, nous avons à notre charge des êtres humains complètement dépendants de nous (du moins jusqu’à un certain âge). Une obligation de nourrir, soigner, éduquer, veiller à la propreté, ce qui prend énormément de temps. A cela s’ajoute la gestion des différents phases de développement de l’enfant : les crises, les colères, les questionnements, les rebellions. La MAMAN n’est désormais plus « libre » de ses faits et gestes. Ceux-ci lui sont dictés par les besoins « des autres » : préparer les repas, nettoyer, accompagner, corriger, aider, montrer, dorloter, consoler, être à jour pour les vaccins, pour les mots de l’école, pour les sports et la liste est longue.

L’épuisement se fait sentir lorsque l’on met la barre haute, on veut tout gérer, tout contrôler, on veut que tout soit parfait, la maison transformée en musée, les enfants tirés à quatre épingles, posés avec la Baby-sitter prénommée « Télé », au moins avec elle on sait qu’ils ne vont pas se salir, et mettre le bazar dans la maison. Par-dessus tout, on aura la paix « grâce » à elle… avec tous les méfaits qu’on lui connaît.

L’heure est à la parentalité bienveillante. Il s’agit de gérer toutes ces tâches avec amour, fermeté et respect de l’enfant. Seulement voilà la bienveillance commence par soi-même, car nous transmettons bien davantage ce que nous sommes que ce que nous disons. Comment réagir avec diplomatie, sagesse, douceur et fermeté lorsque l’on se maltraite soi-même ? Le quotidien est une course folle, on parvient à s’oublier soi-même. Mais à force de rouler en mode « réservoir » nous finissons par tomber en panne ! On ne peut donner que ce que l’on a.

…à maman OK

Se ressourcer est un besoin imminent. Se ressourcer c’est remplir son réservoir et en même temps celui de notre progéniture.

Comment ? Prendre du temps pour soi est devenu un luxe pourtant si indispensable.

Déposer sa casquette de mère le temps d’une balade en tête-à-tête avec soi-même : satisfaction d’un besoin physique et mental

Se poser dans une bibliothèque avec un livre : satisfaction d’un besoin intellectuel.

Lire son Coran, invoquer Dieu… : satisfaction d’un besoin spirituel, qui finalement peut nous être d’une grande aide.

Se tourner vers son Créateur, c’est s’accorder un vrai bienfait qui va booster notre moral, renouveler nos intentions, reposer notre esprit et cultiver cette bienveillance.

2 commentaires

  1. Assalemou aleykom,

    Al hamdou lLahi. Merci d avoir pris le temps d écrire cet article et de nous le partager. Barak Allahou ou fikoum.

    Pas besoin d être maman de plus de 2 enfants pour vous comprendre. Je suis maman d une petite de 1 an et demi et je peux vous dire que je comprends tout à fait chaque mot et chaque pensée qui traverse le texte. Qu Allah ta’ala nous accorde la facilité, Sa baraka, Sa rahma ainsi que l énergie nécessaire pour atteindre le succès dans ce défi qu’est l éducation ainsi que dans tout autre aspect de nos vies. Amin

  2. Paix à vous chère soeur de foi et chère mère de vos enfants.
    Dans votre article vous parlez exclusivement du rôle éducatif de la Maman etc… puis à un certain moment, vous utilisez le mot “parentalite”.
    Pardon de vous le demander comme ça mais au vu de l’angle exclusif sous lequel la ” parentalite” est traitée ici, n’aurait il pas été plus judicieux d’employer le terme de “maternité”?
    Pour lever toute ambiguïté possible pouvant naître de ma question, je reconnais volontier que la “maternité” est une des composantes de la “parentalite”.
    Je ne vous interpelle pas à ce niveau-là.
    Cela dit, je ne peux m’empêcher de constater l’absence criante du mot “Papa” dans toute votre intervention.
    En lisant votre article, une vieille chanson de Jean Jacques Goldman des années 80 ou 90 m’est revenue à l’esprit, elle s’intitule “Elle a fait un bébé toute seule”.
    Est ce votre cas ?
    Si non, où est la mention du Papa en question dans ce cas ?
    Occupe t-il simplement la fonction économique du foyer ou participe t-il aussi à l’éducation “parentale” de ses enfants (ce sont les siens aussi) ?
    Si tel est le cas pourquoi n’est il pas mentionné ici ?
    Est-ce vraiment juste et reconnaissant vis à vis de lui ?

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