Othman Taha : le calligraphe du Coran

« Lorsque j’écris les versets relatifs au Paradis, je me sens apaisé et voudrais que les versets ne se terminent jamais ; mais lorsque j’écris les versets concernant l’Enfer, son châtiment et tout ce qui s’y rapporte, ma main commence à trembler et je commence à transpirer fortement », c’est ainsi que se décrit le calligraphe Othman Taha pendant l’écriture des Paroles de Dieu Exalté soit-Il.

Omniprésence de la calligraphie

Né en 1934 à Alep en Syrie, Othman Taha est diplômé en Sciences islamiques à l’Université de Damas, il a également étudié la langue arabe et les arts.

Fils d’un calligraphe talentueux qui utilisait le style Roq’a (1), il étudia avec les meilleurs calligraphes de Syrie, notamment Mohammed Al-Mawlawi, Mohammed Al-Khatib, Hussein Al-Turki et Ibrahim Al-Rifai.

Lorsqu’il déménagea à Damas pour étudier à l’université, il apprit de nouveaux styles calligraphiques, dont le Thuluth, le Naskh et le Farsi.

Il écrit son premier Moshaf (manuscrit du Coran) en 1970.

Et en 1973, il reçut son certificat de calligraphie du maître calligraphe turc Hamed Al-Amadi.

Une vie au service du Coran

Othman Taha fut choisi pour écrire le Coran par les responsables Syriens du comité du saint Coran appartenant au ministère des affaires religieuses.

Suite à son travail exceptionnel, le comité du Complexe du roi Fahd pour l’édition et l’impression du saint Coran fit appel à lui pour être son calligraphe officiel. Arrivé en Arabie Saoudite en 1988, il commença son métier de calligraphe au Complexe Roi Fahd pour l’impression du Saint Coran à Médine, en utilisant le style ottoman pour écrire le Coran.

Depuis cette même année, il est membre du jury du concours international de la calligraphie arabe.

Ecrire le Moshaf (coran manuscrit) est un travail minutieux qui nécessite des connaissances en calligraphie, en langue arabe et en science du Coran. Ainsi il passe 3 ans dans l’écriture, quotidienne, d’un Moshaf ; à ce jour, il a écrit plus de 12 copies du Coran, toutes lectures (riwayates) confondues.

« Amoureux de la calligraphie arabe, ce travail ne me procure que du plaisir, dit-il, avant d’ajouter : « l’écriture du Coran est une grande responsabilité dont je sens le poids et la difficulté, aucun mot du Coran n’a été écrit sans que je fasse les ablutions auparavant. »

A un âge très avancé, le calligraphe Othman Taha continue d’écrire le Coran, et espère que Dieu lui permettra de continuer encore longtemps ce travail.

Nous demandons à Dieu Exalté soit-Il de le récompenser pour son énorme travail au service de la Communauté du Prophète Mohammad (paix et salut sur lui), dans le seul but de faciliter la lecture et la mémorisation des Paroles de Dieu.

(1) Un des styles calligraphiques arabes pour les langues utilisant l’alphabet arabe

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