Le Coran, compagnon de route

Je m’appelle Mayssem, j’ai 20 ans et je suis étudiante en région parisienne. Grâce à Dieu, j’ai grandi dans une famille qui nous a éduqués dans l’amour de Dieu et de Son Prophète, paix et salut sur lui. C’est donc tout naturellement que mon enfance a été baignée par les cours d’arabe. J’en ressors en ayant appris les dix dernières sourates du Coran ainsi qu’avec un outil qui me sera indispensable pour la suite : j’apprends à lire l’arabe.

Le commencement

Pendant le confinement, je fais la connaissance de plusieurs frères et sœurs à travers la France, et une en particulier retient mon attention : Huda, 22 ans, qui a mémorisé le Coran il y a de cela quelques années. J’éprouve tout d’abord une grande admiration pour cette dernière. En effet, la mémorisation du Coran me semble être un privilège inaccessible, accordé à certains chanceux, savants, qui consacrent leur vie à cet effet. Huda bouscule ainsi cette vision du Coran que j’avais et fait émerger une idée folle en moi : si elle y est parvenue, pourquoi pas moi ?

C’est ainsi qu’une petite flamme naît en moi ; cependant, ce n’est toujours qu’une idée lointaine.

L’été arrive, et c’est ainsi que je reçois mon invitation au grand voyage qu’est l’apprentissage du Coran. En effet, on me propose d’intégrer un petit groupe pour se motiver à apprendre le Coran, avec à sa tête, en guise de coach, nulle autre que Huda.

J’ai ainsi tous les bagages pour entreprendre ce voyage :

  • Une professeure (et pas des moindres)
  • Des concurrents
  • Je sais lire l’arabe

Maigre bagage, mais c’est tout ce dont j’ai besoin pour parvenir à l’objectif qui semble, pour le moment, si loin. Il ne me reste plus qu’à m’armer de patience et à prendre la route.

Les premières pages

Huda joue un rôle clé pour notre petit groupe. Étant déjà passée par là, elle nous donne toutes les clés nécessaires et tous les conseils possibles et imaginables. Elle nous impose également un premier rythme de croisière : nous devons lui réciter une page par semaine.

Pour moi qui connais si peu de sourates et qui n’ai plus appris depuis si longtemps, cela me semble inaccessible. Cependant, hors de question de décevoir la cheffe qui nous accorde autant de son temps. La première semaine, nous parvenons tous à respecter notre engagement, et puis ça y est : le train est lancé, ce qui ne semblait être qu’un lointain rêve commence à prendre forme peu à peu.

Les premières semaines sont les plus compliquées. Il me semble que je dois fournir énormément d’efforts pour des résultats qui ne me satisfont pas. Cependant, je ne lâche pas, portée par mon petit groupe et animée par cette flamme de compétition. Puis, au bout d’un moment, je réalise que je consacre moins de temps pour des résultats similaires. J’augmente alors mon rythme avec une seule idée en tête : parvenir à la fin de ce voyage.

Les clés de l’apprentissage

Les clés qui m’ont permis de ne pas lâcher :

  • Multiplier les invocations, car c’est Dieu qui facilite
  • Écrire des objectifs à court, moyen et long terme afin de suivre son évolution et d’avoir un regard large
  • S’entourer de personnes qui ont le même objectif : la concurrence a été une réelle source de motivation pour moi
  • Avoir toujours quelqu’un à qui restituer ce qu’on a appris
  • Et surtout être régulière

La concrétisation

Le Coran a été la chose la plus bénéfique qui me soit arrivée et m’a énormément apporté dans ma vie. Malgré l’école ou le travail, je me suis toujours efforcée de le mettre au centre de mes journées et de les organiser en fonction.

Quatre ans plus tard, c’est la concrétisation : je récite les derniers versets appris à mon père, ce boss.

Je repense alors à mon parcours et réalise que l’apprentissage du Coran est accessible à tout le monde. Il suffit simplement de se lancer et de faire abstraction des idées reçues que nous pouvons avoir. Si j’y suis parvenue, n’importe qui le peut aussi.

Aussi, je me rends compte de quelque chose : le Coran n’est pas un voyage. En effet, il a un début mais il n’a pas de fin. C’est plutôt un compagnon de route, qui nous accompagne dans cette vie-là, jusque dans la tombe et dans la vie dernière.

Que Dieu fasse du Coran notre plus proche compagnon et nous permette de ne jamais nous en éloigner. Amine.

Un commentaire

  1. Amine. Je te remercie petite sœur pour ton témoignage frais et stimulant. Que Dieu t’en récompense de la plus belle des manières. Puisse-t-Il te compter au nombre de Ses intimes.

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