Une immersion dans la gratitude

« Assieds-toi avec nous, que nous nourrissions la foi un moment. » [1]

Il suffit parfois d’un instant, d’un souffle, d’un cœur qui s’oriente vers Dieu pour que la lumière de la foi se ravive. Ce dimanche matin, avant que la maison ne se réveille, nous avons choisi de nous asseoir, en silence, pour commencer une immersion dans la gratitude.

Un moment de calme, de paix et de sérénité s’installe dans la pièce. Un cocon d’amour, une pluie d’étoiles et de tranquillité se déverse sur nous alors que nous entamons notre immersion dans la gratitude.

Nous sommes deux ce dimanche matin et, tandis que la maisonnée dort encore, nous prenons le temps d’énumérer tous les bienfaits que Dieu a déversés sur nous.

Les uns après les autres, de manière consciente et présente, à voix haute pour que nos cœurs et nos oreilles entendent pleinement que nous sommes véritablement privilégiées. Plus les mots se posent, plus l’esprit se libère et plus le cœur s’ouvre. Peu à peu, la gratitude prend toute la place dans nos âmes.

Nous citerons des dizaines et des dizaines de bienfaits : la foi, le Prophète Muhammad, paix et salut sur lui, les prophètes envoyés, le Coran, la bonne compagnie, l’éducation spirituelle, la santé, le foyer, les enfants, leurs éclats de rire, leurs sourires, les parents, les biens matériels, le travail, la voiture, le conjoint, les frères et sœurs, la famille, le cœur qui bat, les pieds, les mains, les organes, la raison, l’intelligence…

Et tant d’autres bienfaits encore. Dieu ne dit-Il pas dans Son Livre : « Et si vous comptiez les bienfaits de Dieu, vous ne sauriez les dénombrer. » [2]. Il faudrait toute une vie — et plus encore — pour remercier Dieu, exalté soit-Il, pour les innombrables grâces dont Il nous comble, à chaque instant, dans chaque étape de notre existence.

Comment pourrions-nous Le remercier à Sa juste valeur pour l’eau que nous buvons ? L’air que nous respirons ? La terre sous nos pas ? Les étoiles que nous contemplons ? La lune qui nous émerveille ? Le soleil qui nous éclaire ? Les atomes qui composent toute chose ? Et toutes les réalités visibles ou invisibles qui rendent la vie possible ?

Gloire à Dieu, l’Unique sans associé, Maître de toute chose, Celui qui dispose de Son Royaume comme Il le veut.

Cette immersion dans la gratitude ce dimanche matin est venue nous rappeler qu’ouvrir la journée en remerciant Dieu, exalté soit Son Nom, c’est offrir à notre cœur une clarté nouvelle, une sérénité profonde, une âme satisfaite et une force intérieure pour affronter les défis du jour.

Ce moment était très bénéfique. Nous en sommes ressorties apaisées, sereines, heureuses et détendues. Reconnaissantes, joyeuses et avec un profond sentiment de gratitude.

Les spécialistes aujourd’hui reconnaissent les bienfaits de la gratitude sur l’être humain. Elle apporte paix, tranquillité, joie et bonheur. Elle est un véritable antidépresseur, gratuit, accessible à tous, utilisable en tout lieu et à tout moment.

Le meilleur des pédagogues et des psychologues, notre Prophète Muhammad, paix et salut sur lui, nous en a donné l’exemple. Aïcha rapporta :

Lorsqu’il priait, il restait debout jusqu’à ce que ses pieds s’enflent. Elle lui dit : « Ô Messager d’Allah, tu fais cela alors que tes péchés sont pardonnés ? » Il répondit : « Ne serais-je pas un serviteur reconnaissant ? » [3]

La gratitude envers Dieu se manifeste par la langue — comme ce matin-là — mais aussi par la prière, les bonnes actions et l’éloignement de ce qu’Il déteste. Être reconnaissant, c’est harmoniser nos paroles, nos intentions et nos actes.

Que Dieu, Puissant et Majestueux, nous accorde, à l’image de notre bien-aimé Prophète — paix et bénédiction de Dieu sur lui — d’être des serviteurs reconnaissants dans l’aisance et dans la difficulté, dans la paix et dans l’épreuve, dans la joie et dans la peine afin de trouver ici-bas le bonheur et, demain après notre mort, la félicité lors de Sa Rencontre.

Lire aussi :

Le bienfait de remercier

[1] paroles attribuées à ‘Abdullah ibn Rawâha

[2] Coran 16, v. 18

[3] Rapporté par al-Boukhari et Mouslim

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