Les cinq règles du Ramadan écolo

Nous pouvons avoir un impact positif face aux dérèglements climatiques et à la raréfaction des ressources naturelles. Outre la dimension spirituelle, le Ramadan nous rend plus attentifs au respect de la planète grâce à quelques règles simples.

1. Être écoresponsable

Ce mois de ramadan 2017 se passe durant les plus longs jours de l’année. Pour celles et ceux qui souhaitent veiller leurs nuits en invocations et en prières, le sommeil nocturne sera court, alors accordez-vous de micro-siestes dans la journée et prenez bien soin de votre équilibre alimentaire.

Le label halal ne suffit pas : choisir des aliments sans OGM, sans amidon modifié (dont regorgent les produits industriels), préférer les produits frais, locaux, issus de filières courtes et traçables ou du commerce équitable – et mieux, qu’ils soient bio si votre budget familial vous le permet – font désormais partie des bonnes habitudes de consomm’acteurs responsables.


2. Préférer le fait-maison

Certes, les plats préparés sont bien pratiques quand on rentre du boulot et que mille et une tâches nous attendent encore (ménage, aide aux devoirs des enfants, paperasserie…). Mais faut-il encore rappeler que les produits industriels sont tous trop gras, trop salés, bourrés d’additifs et de colorants ? Avec leur lot de mauvais cholestérol, d’hypertension ou de diabète que leur ingurgitation répétée peut entraîner ?

Or cuisiner maison ne prend pas forcément énormément de temps (plein de tutos existent désormais sur Internet pour cuisiner de bons plats sains et colorés). En plus, votre porte-monnaie vous dira merci car réaliser soi-même des plats revient à faire des économies pouvant aller jusqu’à – 40 %.

3. Manger moins de viande

Sans avoir à devenir végétarien (pas de viande), végétalien (aucun produit d’origine animale dans l’alimentation) ou vegan (aucun produit d’origine animale dans son mode de vie), on peut cependant opter régulièrement (au début une fois par semaine, puis de plus en plus…) pour des repas sans viande.

Grands consommateurs de produits carnés, les musulmans achètent 3 fois plus de viande de volaille que la moyenne nationale, sans compter les pics de consommation lors des deux Aïd, le marché halal représentant 10 % du marché total de la viande, hors viande de porc. Pas très écolo quand on sait que pour produire 1 kg de viande bovine, 7 à 10 kg de blé et 15 500 litres d’eau sont nécessaires. L’élevage intensif est peu respectueux du bien-être animal et contribue grandement aux émissions de gaz à effet de serre.

4. Faire la chasse au gaspi

En cuisinant maison, vous aurez déjà moins d’emballages à jeter et deviendrez maître(sse) dans l’art d’accommoder les restes. Pensez également à partager vos repas en invitant vos voisins ou en vous organisant pour les distribuer dans votre quartier. Le mois de Ramadan est celui de la commensalité et de la solidarité.

Les bonnes habitudes d’économie d’énergie (éteindre les lumières et les appareils en veille) et d’eau (pour les ablutions ou le brossage des dents) sont désormais prises par tous les membres de la famille, y compris le tri sélectif. Pour réduire son empreinte carbone, on se déplace à pied ou à vélo (on entretient sa forme physique), en transports en commun (c’est plus écolo) ou en covoiturage (c’est plus économique).

5. Fêter un Aïd vert

La maison doit être nickel chrome pour accueillir famille et amis en ce jour de fête. À bas les produits ménagers emplis de substances irritantes et allergisantes pour notre peau et notre respiration ou bien nocives pour l’équilibre des milieux aquatiques (avant d’en acheter, regardez bien les étiquettes en vous munissant du « mémo des toxiques » que l’on trouve sur Internet). Et vive les produits d’entretien de nos grands-mères à base de vinaigre blanc, de bicarbonate de soude, de savon noir ou de Marseille et d’huiles essentielles ! C’est économique et c’est bon pour la planète et notre santé.

L’Aïd, c’est aussi l’occasion d’échanger des présents, que l’on a fabriqué soi-même (eh oui, on a succombé à la mode du Do It Yourself) ou que l’on a acheté auprès d’artisans d’art (quel plaisir de recevoir un objet fait main), d’entreprises respectueuses de l’environnement et des droits humains (on se sent mieux quand on porte un vêtement qui n’a pas été fabriqué par des travailleurs exploités) ou d’entreprises sociales et solidaires (parce que l’objet-cadeau est porteur de sens et d’histoire).

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