Le monde post-COVID-19 : Une lecture assise sur la foi en Dieu

La crise planétaire du covid-19 a mis à nu toutes les faiblesses de notre monde, un monde mené par “les experts’’ de tout genre et leurs théories. Alors que l’échec de ces fameux experts à faire face à la crise est plus que palpable, ces derniers ne reconnaissent pas la défaite flagrante de leurs modèles prévisionnels. Cette dictature de la pensée unique tente d’enlever aux gens toute autonomie à penser par eux-mêmes, elle minimise l’urgence de la situation, voire nie même le risque de la destruction de la terre et de l’écosystème à cause de la folie des grandeurs qui habite certains. Un grand pourcentage de l’humanité est sous le choc, rongé par le doute et le désespoir. Ces temps qui courent sont caractérisés par un désarroi total et des grandes questions auxquelles l’humanité n’a pas encore trouvé de réponses apaisantes.

Ceci nous amène, en tant que porteurs de la foi et investis d’une mission noble, à poser quelques questions clés qui nous révèlent le contour du chemin du salut individuel et collectif de l’humanité que nous devrons prendre tous ensemble.

Comment faire pour ne pas tomber dans ce piège du désespoir ? Quel rôle devons-nous assumer pour sortir l’humanité de son désespoir ?

Le socle de base d’une réflexion portée par la foi en Dieu

C’est un bon signe que d’étudier, de réfléchir les options d’un meilleur avenir pour nous et pour l’humanité entière. Cependant, en tant que porteurs de la foi et de la bonne nouvelle à l’humanité, quelle approche devons-nous adopter pour lire ces événements qui touchent le monde et l’humanité ?

Nous allons d’abord détailler les 3 points d’assise de notre lecture de ces événements et qui nous présentent le bouclier contre tous ces prophètes du malheur qui ne font que contribuer à l’accentuation du malaise de ce monde.

●      La responsabilité individuelle devant Dieu

Le porteur de la foi, qui est conscient de son cheminement à Dieu, ne se positionne jamais en dehors de l’équation quand il essaie d’analyser et de comprendre. L’objectivité à 100% n’existe pas sauf dans l’imaginaire des scientifiques. Donc, l’analyse du croyant est une analyse concrète qui s’inscrit toujours dans le cadre de sa responsabilité devant Dieu, qui lui dicte de contribuer au salut collectif et d’être un vecteur du bien dans son contexte.

Ceci commence chez lui par une question évidente : quel est mon rôle ?

●      Secoué mais pas vaincu : la confiance en Dieu

Le croyant est comme tout le monde, il peut subir une appréhension quant à l’avenir, une anxiété et une peur. Les événements que nous traversons sont tellement inédits que c’est normal que les êtres humains et en l’occurrence les croyants se retrouvent secoués émotionnellement et psychologiquement. Le Coran nous dresse quelques tableaux de ces secousses qui ont touché les croyants des peuples précédents et les compagnons du Messager de Dieu (paix et salut sur lui). Cependant, le croyant se ressaisit rapidement grâce à sa spiritualité qui lui rappelle que cette vie ici-bas n’est que passagère et que l’éternité est auprès de Dieu. Il se ressaisit car il a la certitude que cette vie ici-bas est semée d’épreuves et que son repos n’est qu’illusoire. Il se ressaisit, car il sait que Dieu éprouve Ses serviteurs par le mal et par le bien et que l’aboutissement est toujours en faveur des croyants. C’est pourquoi, il a confiance en Dieu et aspire au soulagement de Lui uniquement.

●      La responsabilité collective

Cette catastrophe qui a déséquilibré le monde n’est pas la première et elle ne sera pas la dernière. Dieu a lié la passibilité du monde aux actions des hommes. Tout ce qui arrive au monde comme catastrophes sanitaires, écologiques et économiques ne sont que la résultante d’une injustice orchestrée par une partie de l’humanité pour spolier le droit de l’autre partie.

De cet état intérieur apaisé du croyant devant les épreuves naît la force du changement positif. L’épreuve forge les Hommes du changement.

Comment œuvrer ? Jalons du chemin à entreprendre

●      Sur le plan psychologique : un rôle d’apaisement et d’approfondissement de la foi

En ayant la bonne opinion de Dieu et en n’attendant le soulagement des épreuves que de Lui exclusivement (quelle grande adoration que celle-ci !), le croyant se voit doté d’une énergie lui permettant de dépasser la crise et d’opérer des changements positifs sur son contexte et le contexte des autres.

A l’opposé, celui qui n’a pas cette certitude en Dieu, déconnecté de la Vie dernière et rongé par le doute, sera à la merci de toutes ces théories et ces modèles prévisionnels incertains et dont le récent annule le précédent. Il sera dans un état psychologique fluctuant suivant les fluctuations de ces modèles.

●      Sur le plan de l’œuvre et de l’action : générer une action utile pour soi et pour le collectif

Le croyant s’acquitte de son devoir d’action à repousser les impacts négatifs des catastrophes sur son quotidien et celui des gens. Car il applique l’ordre divin de se protéger contre le mal par le bel agir et ne pas fuir devant les épreuves. Dieu dit : “Or, prenez garde à une épreuve qui, sûrement, ne touchera pas exclusivement ceux qui ont causé de l’injustice parmi vous”[1] 

La piété ici est de s’acquitter de ses devoirs pour contribuer au changement positif tout en observant Dieu et Sa volonté dans l’intimité. Les catastrophes sont en réalité une épreuve pour voir si on va s’acquitter de ses devoirs ou fuir la difficulté.

●      Sur le plan sociétal : le devoir de s’organiser pour libérer l’Homme du joug

Ce joug de l’idéologie sur l’Homme ne lui donne pas le droit de choisir sa vitesse de marche, lui impose un rythme de vie accéléré, pense à sa place, le cantonne dans le rôle du simple producteur/consommateur.

Tout processus de changement trouve des alliés et des ennemis. C’est la loi de Dieu émise dans le monde depuis sa création. Le combat du Bien et du Mal. On trouve que le clan du mal est soutenu par toutes sortes de forces médiatique, économique et militaire pour semer le doute, rendre la vision du Bien impossible et faire peur à ceux qui sont attirés naturellement par ce qui est bien. Cette idéologie cherche à mettre l’homme sous tutelle, le rendre incapable de penser par lui-même et choisir son mode de vie lui-même. Elle vise à inhiber tout mouvement ou groupement qui résiste à ce processus de laminage de l’humanité.

A l’opposé, le collectif des croyants se conseille mutuellement la Vérité et l’endurance pour faire face à toute cette propagande et être les témoins qui indiquent le chemin du salut.

Conclusion

Seul le corps enraciné spirituellement, soudé organiquement et qui révèle des modèles libérés de l’être humain, est capable de résister à la tempête.

La résistance et l’action ne sont possibles que si ces croyants ont un ressourcement spirituel qui leur procure un ancrage solide et la force positive qui changera la donne. Seul pourra résister et vaincre, le collectif qui forme un corps vivant spirituellement, soutenu par Dieu et qui est capable de produire des modèles d’hommes et de femmes épanouis, libres et apaisés, qui vont par leur présence dans la société, révéler le mensonge de cette idéologie régnante visant à spolier la liberté de l’Homme et le réduire à un chiffre qui produit et consomme.


[1] Sourate Le butin, verset 25 واتقوا فتنة لا تصيبن الذين ظلموا منكم خاصة

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