Seule avec Dieu

La tristesse, la joie, la douleur, l’inquiétude, la peur… un florilège de sentiments, autant d’émotions qui nous construisent chacun en tant qu’être humain.

Dans nos vies, dans nos quotidiens respectifs, nous avons tous vécu ces moments de solitude où nous sommes persuadés qu’aucune créature au monde ne comprendrait avec justesse l’intensité de l’émotion, quelle qu’elle soit, que nous vivons à un instant T.

Ahhhhhhhhhh………le silence ! Le silence autour de soi quand pourtant il fourmille de monde. Le silence en soi quand son cœur hurle de douleur, hurle sa tristesse ou son euphorie. Ces instants là de solitude sont de l’ordre de l’intimité, ils sont tellement nécessaires à notre construction qu’il pourrait paraître intrusif de vouloir les partager.

Rappellons que la solitude n’est pas l’identique de l’isolement, qui lui, est plus connoté par des mots comme l’exclusion sociale le rejet ou la souffrance.

Au contraire la solitude est un état d’esprit qui affirme le sens de la responsabilité et surtout de la liberté en renforçant l’autonomie et l’indépendance sans jamais nier la fraternité, la solidarité ou le besoin de l’autre.

En effet, comme je me sens indépendante et libre lorsque je suis face à moi même, à mes émotions, à mes questionnements ou même face à mes propres incohérences ! Nous sommes dans une société où nous sommes continuellement harcelés de données et d’informations qui convergent toutes vers le même objectif : standardiser au maximum les comportements afin de les normaliser….  Mais qu’est-ce qui est normal ? Pourquoi enfouir nos spécificités ? Pourquoi faire taire nos cœurs ? ¨Pourquoi a t-on si peur de nous retrouver seuls ?

D’autant qu’entre nous, nous ne le sommes jamais vraiment ….seuls !! Cette introspection silencieuse permet de nourrir son for intérieur et d’y découvrir une lumière divine qui peut éclairer notre chemin et nous accompagner le long du voyage.

Car Dieu reste encore et toujours le Seul, dans Sa grandeur et Sa miséricorde à accompagner nos moments les plus joyeux, les plus douloureux ou les plus tristes. Le Seul qui nous connaît mieux que nous ne nous connaîtrions jamais ! Le Seul aussi proche… Connaisseur de l’inconnaissable…. Celui sans qui rien n’est possible et avec qui Tout est possile…. Le Guérisseur de toutes les plaies….Celui qui panse nos blessures… Celui qui écoute lorsque personne n’écoute… Celui qui répond lorsque personne ne répond…Celui qui donne lorsque le monde te reprend… Il te donne encore quand tu penses ne plus rien avoir…. A l’affût de la moindre de tes émotions, IL est présent quand tous sont absents… Il te sait… jusque ton intimité la plus profonde.

Lorsque dans le silence, seule j’écris, je couche ces mots simples sur papier et que je donne rendez vous à mon égo, à mes questionnements et à ma liberté… Il a connaissance de ce que je ne dis pas, de ce que je n’écris pas.

  Lorsque dans le silence de la nuit, nous sommes soumis à Dieu dans nos prières…… quel sentiment de hauteur, d’envol et de liberté !

Ou encore la nature, qui elle, est silencieuse de nature et si respectueuse de son Auteur . Dans la comtemplation de Sa création si parfaite, je me perds, libre de toute attache, libre de ce monde et dans une proximité recherchée avec Lui.

Quels privilégiés nous sommes, n’est- ce pas ? Sommes-nous tellement absorbés par ce que ce monde nous présente que nous oublions ces moments de proximité avec Dieu ? Parfois même nous fuyons au possible ces moments de solitude, de silence, apeurés parce que nous pourrions découvrir en nous !

Alors que ce que nous devrions fuir c’est la solitude spirituelle, celle de notre âme. Délaissés par Celui que nous aurions sciemment délaissé, que nous resterait-il alors ?

Puissions nous être préservés de ce néant, puisse Dieu protéger cette liberté de l’âme, ces instants privilégiés de silence, de réflexion et de solitude, seul avec Lui.

N’ayons pas peur de tout, et arrêtons de nous fuir nous mêmes. Faisons nous face et acceptons le pire de nous, il n’y a qu’avec la conscience de ce qu’il faut changer que nous changerons.

Pour conclure, cessons donc d’essayer de nous cacher… nous ne pouvons pas ! Et profitons de notre liberté !

« Fuir la solitude c’est vouloir s’ignorer »

Romain Guilleaumes Solitudes 2004

 

Un commentaire

  1. Salam aleykoum,

    texte très touchant et profond. J\’ai l\’impression que l\’on parle de moi et je suis sûre que beaucoup d\’autres personnes ressentiront la même chose après l\’avoir lu.

    Bravo à l\’auteur!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page