PSM, rendez-vous avec la responsabilité

Le week-end de la Pentecôte a été l’occasion de la rencontre nationale des responsables de section venus des quatre coins de France pour réfléchir ensemble aux perspectives de concrétisation des résolutions de PSM, au cœur d’un ravissant gîte zen d’un petit village du Cantal.

 

C’est donc un week-end résolument studieux que nous avons abordé par différents ateliers thématiques : l’amélioration de la qualité spirituelle des familles, l’accès à la spiritualité musulmane, l’assise de Nassiha, la participation citoyenne, la section et la mosquée, la communication et enfin l’éveil des enfants à la spiritualité. L’idée de ce travail en petit groupe était d’échanger autour de nos expériences de terrain et des difficultés éventuellement rencontrées afin d’élaborer quelques pistes de travail et réfléchir à des initiatives nouvelles.

Une soirée d’échange s’est ensuite ouverte sur le thème de la stabilité familiale. Comment la famille peut-elle faire face aux défis actuels ? Quels sont les enjeux de la stabilité familiale ? Et quels modèles familiaux peut-on proposer à une société devenue allergique à tout discours de valeur(s)?

« Les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs envers leur famille. Et je suis le meilleur pour ma famille[1]. » Si l’excellence est du domaine du possible, alors comment vivre l’expérience prophétique aux prises avec son époque ? La famille musulmane française, traversée des mêmes maux que ses concitoyens, n’échappe pas aux bouleversements sociétaux actuels. Conjugalité et parentalité sont à l’épreuve.

Dans ce contexte, il devient urgent de penser le couple, l’enfance, la famille afin de redonner corps et contenance à ces espaces faits pour grandir, s’épanouir et s’accomplir. Et d’invoquer Dieu pour cela : la réussite de sa famille, petite et grande, est un don de Dieu. Ainsi place-t-on notre ambition entre les Mains du Seul Qui puisse en être Le Garant. Et nous demandons à Dieu les plus hauts degrés de spiritualité pour nos moitiés et nos familles, dans nos invocations du lien des cœurs (dou’a arabita).

Trois formations autour du management, alliant contenus théoriques et mise en œuvre ludique, ont ponctué la journée de samedi  afin d’étayer la pratique des responsables dans leurs familles.

Quelques expériences innovantes de section ont ensuite été présentées et hautement appréciées : un don de sang au sein de la mosquée en partenariat avec l’Hôpital, un projet « Les après-midi de Ramadan » visant à la spiritualité de l’enfant en centre de loisirs, des flyers ludiques pour découvrir PSM, un Ribat des enfants d’une journée mêlant création artistique, apprentissage du Coran, préparation du repas pour les plus grands, visite d’une mosquée…

Enfin, l’assise de Nassiha a posé le débat de la continuité de la démarche de renouveau, sur les pas d’Abdessalam Yassine. Ce projet de tajdid (renouveau) que cet homme pieux nous a légué est fondé sur le partage d’une expérience, d’une invitation à la recherche de Dieu selon les enseignements et la méthode prophétiques. Une méthode à la pédagogie simple et essentielle : pour parler à l’homme de spiritualité, il faut l’inviter à passer un moment de lucidité avec son cœur.

En conclusion du week-end, une restitution des travaux de synthèse des ateliers a été présentée et discutée en assemblée. 

Ainsi, ce partage d’expériences nous a laissé riches d’idées, de réflexions et de perspectives  à  mettre en mouvement au sein de nos familles et assises. Pour cela, nous remercions nos frères et sœurs qui en ont été à l’initiative.

La qualité des thèmes et des échanges tout autant que l’investissement de chacun à ce week-end ouvrent de grandes perspectives quant à cet immense projet, celui de sortir l’homme de son « désenchantement[2] », de lui faire redécouvrir ce qu’il a d’enfoui en son for intérieur, ce quelque chose du divin qui l’appelle à « gravir la voie ascendante » (Iqtiham al aqaba[3]) au milieu des Hommes, dans la présence et l’amour.

Il n’y a de dieu que Dieu, Mohammed est Son Messager.

 


[1] Hadith rapporté par At-Tirmidhi

[2] « Désenchantement du monde », selon le livre et l’expression de Marcel Gauchet.

[3] Sourate Al Balad, verset 11

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