Apprendre le Coran, témoignage de Larbi Ben Mahfoud

Larbi fait partie des musulmans promis au privilège de compter parmi « les familiers et les proches de Dieu ». Le Prophète, paix et salut sur lui, dit en effet : « Il y a des gens qui comptent parmi les familiers de Dieu. Les « gens du Coran » sont en effet les familiers de Dieu et Ses proches. » (1)

Son projet d’apprendre le Coran par coeur a pris naissance et s’est réalisé au rythme des tâches quotidiennes d’un cadre en informatique et père de famille francilien. Pour témoigner de ce bienfait que Dieu lui a accordé, Larbi a bien voulu répondre à quelques questions.

Est-ce vraiment nécessaire aujourd’hui d’apprendre le Coran quand les supports technologiques modernes (ordinateur, palm, etc.) nous permettent de l’avoir partout avec nous ?

L. B. M. : Ces moyens sont très intéressants dans la mesure où ils facilitent l’accessibilité au texte du Coran à n’importe quel instant de la journée, tout comme le support papier que l’on peut garder sur soi en faisant ainsi travailler la mémoire visuelle lors de l’apprentissage. En fait, tous les moyens sont bons dès lors que la volonté est au rendez-vous.

Avoir la volonté ferme d’apprendre le Coran reste indispensable aujourd’hui pour toute personne désireuse de préparer sa demeure éternelle dans la vie dernière. En effet, le jour du jugement dernier on appellera le récitant par ces termes : « Récite ce que tu connais du Coran et élève-toi, ta demeure sera là ou s’arrêtera ta récitation. » (2) D’autres récits du Prophète (que la paix soit sur lui) abondent également dans ce même sens.

Les bienfaits de cette action sont très bénéfiques pour la vie dernière. Le Coran viendra intercéder pour la personne qui l’aura dans son cœur et non dans son palm ou son portable !

Est-ce possible d’apprendre entièrement le Coran, en France, sans s’exiler 3 ou 4 ans dans un pays oriental ?

L. B. M. : Le fait de s’exiler apporte peut-être plus de motivation mais il n’est pas nécessaire. Selon ceux qui ont procédé de cette façon, il permet une grande avancée dans l’apprentissage. Cependant, des difficultés d’adaptation surgissent dès qu’on revient aux soucis de la vie quotidienne et que le rythme n’est plus le même. Il faut alors se réadapter pour la révision qui ne doit jamais s’arrêter. Apprendre le Coran une seule fois – sans révision régulière – ne permet pas d’échapper à l’oubli ! En revanche, l’apprendre sans sortir du cadre normal de la vie quotidienne permet dès le départ de prendre en considération tous les éléments d’une vie normale (activités professionnelles, associatives, maladie, famille…). Par conséquent, le rythme est plus réaliste et la planification est quasi stable.

Comment l’idée d’apprendre le Coran s’est-elle développée chez vous ?

L. B. M. : En écoutant les recommandations du Savant bien-aimé Abdessalam Yassine, qui ne cesse de le recommander à tout le monde chaque fois qu’il a l’occasion de l’exprimer. Il suffit de prendre, par exemple, un de ses enregistrements sur le WEB, il n’oublie quasiment jamais d’en parler et également d’encourager à l’apprentissage de la langue arabe littéraire.

Quel est votre secret pour avoir pu apprendre en si peu de temps le Coran (un an environ) ?

L. B. M. : Pour résumer, je donne les points qui me semblent essentiels :

Tout d’abord, passer par la porte royale, demander sans se lasser à Dieu de nous permettre et de nous faciliter d’appendre Sa parole. C’est bien entendu le plus grand moyen que l’on puisse mettre en œuvre.

Puis, se fixer un planning réaliste d’apprentissage sur une période donnée (mensuelle, hebdomadaire…) qu’il faudra rigoureusement bien respecter.

Puis, réciter à chaque période la nouvelle partie apprise depuis la dernière récitation devant quelqu’un qui l’a déjà apprise. C’est primordial pour le suivi et pour les rectifications éventuelles.

Par ailleurs il faut, qu’auparavant, une lecture régulière et périodique de la totalité du Coran soit acquise.

Enfin, les encouragements évoqués à la question précédente ont bien entendu un effet stimulant non négligeable.

Votre relation intime avec la Parole de Dieu a-t-elle changé aujourd’hui ?

L. B. M. : Dès lors qu’on a appris le Coran, l’attirance vers la Parole de Dieu croît sans cesse. Par ailleurs, il faut ensuite bien s’accrocher pour accomplir dans la perfection, lecture, méditation et récitation, et ceci à chaque instant de la journée.

Votre épouse vous a rapidement suivi, je crois, puisqu’elle a fini d’apprendre le Coran quelques mois après vous. Avez-vous un programme commun pour préserver le Coran et vous encourager mutuellement ? Et que conseilleriez-vous aux couples qui veulent apprendre le Coran ?

L. B. M. : L’encouragement mutuel est important pour les deux partenaires. Synchroniser autant d’éléments que possible dans les programmes d’apprentissage est bénéfique pour l’ensemble de la famille. Dès le départ, une petite touche de flexibilité est à prévoir dans chacun des deux programmes.

Puisse Dieu nous compter parmi Ses proches.

Notes :

(1) En arabe : إن لله أهلين من الناس. أهل القرآن هم أهل الله وخاصته

(2) En arabe : يقال لصاحب القرآن اقرأ و ارق، و رتل كما كنت ترتل في الدنيا، فإن منـزلتك عند آخر آية تقرأها

Un commentaire

  1. baraka allaho fika, pouvez vous me dire si vous avez une réponse, comment faire pour apprendre le coran à ses enfants (7ans et 4ans) qui ne maîtrisent pas dutout l’arabe littéraire est ce que vous connaissez des écoles qui le font en France ? écoles ou autres Merci

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