Multiplier les prières
Le mois de Ramadan est assurément un mois de prières. La plupart des croyants voient leur nombre de prières augmenter durant ce mois béni. La prière de « Tarawih » figure ainsi parmi les temps forts des journées de Ramadan et permettent de remplir les mosquées du monde entier. Même celles et ceux qui manquent d’assiduité durant l’année trouvent la force de prier quotidiennement durant Ramadan. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir certains se lancer pour de bon au cours de ce mois !
Compléter les prières obligatoires par des prières surérogatoires est une pratique prophétique. Or, Dieu nous dit que « en effet, vous avez dans le Messager de Dieu un excellent modèle [à suivre]… »[1].Le Prophète Mohammed, paix et bénédiction sur lui, ajoute : « Priez comme vous m’avez vu le faire »[2]. Ainsi, la réalisation de prières surérogatoires est une réponse aux recommandations divines et un moyen de parfaire notre suivi du Bien-Aimé. Chaque prière accomplie avec sincérité nous rapproche de notre Créateur.
Il existe un nombre important de prières surérogatoires. Celles attachés aux prières obligatoires occupent une place de choix et méritent notre attention. En effet, le Prophète, paix et bénédictions sur lui, nous informe que « « quiconque perpétue l’accomplissement de douze unités de prières surérogatoires, Dieu lui construira une maison au paradis : deux unités avant le Fajr, quatre avant et deux après le Dhor, deux après le Maghreb, et deux après Isha. »[3]. Le Messager de Dieu ne délaissait jamais ces prières, sauf durant un voyage.
La prière de Doha, réalisée entre le lever du soleil et le zénith, constitue une autre prière surérogatoire de grande valeur. A ce propos, notre mère Aïcha, que Dieu l’agrée, rapporte que « le messager de Dieu faisait au Doha quatre unités de prière et il leur ajoutait encore ce que Dieu lui permettait de faire »[4]. Le mérite est d’autant plus grand si celle-ci est réalisée à l’issue d’une séance de rappel après la prière de Sobh, car « celui qui accomplit la prière de Sobh en groupe à la mosquée puis s’assoit et accomplit du Dhikr jusqu’au lever du soleil, puis accomplit deux unités de la prière de Doha, obtiendra la récompense d’un pèlerinage et d’une Omra. »[5]
Enfin, parmi toutes les prières additionnelles réalisées par le Prophète, paix et bénédiction sur lui, l’une d’entre elles est meilleure que les autres. « La meilleure prière à faire après celle prescrite est la prière effectuée au milieu de la nuit »[6]. Si l’on a tendance à classer les prières de « Tarawih » dans cette catégorie, force est d’admettre que ces dernières sont, à notre époque, plutôt réalisées en début de nuit qu’en son milieu. N’oublions pas que d’après le compagnon Abû Hurayra, que Dieu l’agrée, l’Envoyé de Dieu a dit: « Dieu descend chaque nuit au ciel le plus proche, vers le dernier tiers de la nuit et dit: Qui M’invoque, pour que Je l’exauce? Qui Me demande, pour que Je lui donne? Qui implore Mon pardon, pour que Je lui pardonne ? ». Le dernier tiers de la nuit est donc un moment d’intimité avec Dieu durant lequel la prière est la plus élevée. Le compagnon Ibn ‘Abbas, que Dieu l’agrée, a dit : « Le Prophète nous a ordonné la prière de nuit et nous a motivé à la faire jusqu’à dire: Faites la prière de nuit, ne serait-ce que deux unités de prières »[7].
Aussi, à l’approche des dix derniers jours du Ramadan marqués par la retraite spirituelle et les veillées nocturnes, regroupons-nous, redoublons d’efforts et profitons au maximum, ensemble, de ces derniers moments bénis en multipliant les prières surérogatoires.
[1] Coran : Sourate Les Coalisées, verset 21
[2] Hadith rapporté par Boukhari
[3] Hadith rapporté par At -Tirmidhi
[4] Hadith rapporté par Mouslim
[5] Hadith rapporté par At -Tirmidhi
[6] Hadith Rapporté par Mouslim
[7] Hadith rapporté par At-Tabarâni