Ramadan : ce compagnon furtif aux bienfaits permanents

« Le mois de Ramadan vous est venu, c’est un mois béni que Dieu vous a imposé de jeûner. Durant ce mois, les portes des cieux sont ouvertes, les portes de l’enfer sont fermées et les diables sont enchainés. Dieu a mis dans ce mois une nuit qui est meilleure que mille mois, celui qui est privé de son bien est vraiment privé de tout bien ». [Nassai]

Ce chaleureux ami est arrivé et est déjà prêt à repartir pour plusieurs mois.

Ce compagnon généreux qui nous marque année après année par ses enseignements et tout ce qu’il nous apporte comme bienfaits.

C’est le mois du jeûne qui fait tant de bien à notre santé physique et mentale.

C’est le mois du repentir, où le croyant se présente devant le Clément pour obtenir Son pardon et le salut de son âme.

C’est le mois du Coran, qui nous rappelle qu’il fut révélé à notre cher Prophète (paix et salut de Dieu sur lui) durant ce mois, et qui nous permet de converser avec notre Seigneur. 

C’est le mois de la prière, le mois de la spiritualité approfondie, où chaque nuit, chaque jour, en prosternation, nos prières parviennent au Créateur.

C’est le mois du don, où la générosité est à son apogée : nous partageons nos repas et nous rabattons notre aile bienveillante sur les plus démunis, à l’image du Tout-Miséricordieux.

C’est le mois de l’amour, où les cœurs se lient d’amour pour le Tout-Puissant, verticalement avec le Tout-Aimant, horizontalement avec nos sœurs et frères de cœur.

C’est le mois qui nous permet de parfaire notre caractère, en gardant patience, en faisant preuve de bienveillance et d’empathie, afin de cheminer vers l’excellence.

Mais voici que nous avons atteint le cœur de ce mois béni, de cet ami chéri : les dix derniers jours, les dix dernières nuits, qui contiennent le joyau de Ramadan. Elle est à nos portes cette fameuse nuit du destin, meilleure que 1000 mois en termes d’adorations. Cette nuit qui n’est que paix jusqu’au matin, où Dieu affranchit les âmes de Ses créatures pécheresses, dans Sa grande mansuétude.

J’ai apprécié chaque jour de ce mois béni, en famille, avec mes frères et sœurs de foi, dans une union parfaite. Je redouble d’efforts dans ce dernier tiers du mois, j’aspire à rencontrer mon seigneur chaque nuit, juste avant l’aube, au moment où je romps mon jeûne, comme lorsque je me prosterne pour Lui parler, où que j’étudie Sa parole pour que Lui me parle.

Quel bonheur de vivre toutes ces jouissances spirituelles condensées dans 30 jours ! Si ceux qui ne réalisent pas ce que nous vivons savaient…

Chaque jour que Dieu fait je suis reconnaissant pour les bienfaits dont Il m’a pourvu, la faim et la fatigue ne sont que peu de choses face aux délices des journées de Ramadan.

C’est pour moi une période d’apprentissage intense : des versets du Coran sublime, de la vie du Prophète (paix et salut de Dieu sur lui), de ma noble religion en général.

Une période de partage avec le commun des humains, avec mes frères de foi, avec mes proches.

Mais c’est également une période de transmission en direction de mes enfants : c’est l’occasion de leur rappeler les piliers de la foi, d’accompagner les plus petits dans leur premier jeûne, de célébrer nos prières obligatoires et surérogatoires ensemble, de partager avec eux les valeurs de l’Islam autour du repas du soir.

J’ai lu les hadiths de notre bien-aimé (paix et salut de Dieu sur lui), et j’ai appris à quel point ses compagnons se préparaient pour la venue de Ramadan durant 6 mois, lorsqu’ils attendaient cet honorable invité. Puis combien ils profitaient de ses bienfaits durant les 6 mois suivants.

Je compte les imiter à mon échelle, en me préparant durant Chaabane, et en continuant à jeûner les 6 jours de Chawwal, puis en jeûnant les lundis et jeudis, les jours blancs et toutes les occasions que Dieu voudra me donner.

Mais également en gardant un programme de lecture et d’apprentissage du Coran, pour me retrouver parmi ceux à qui on dira au jour dernier « lis et élève-toi ».

Et en gardant ce rendez-vous constant avec Dieu au dernier tiers de la nuit, lorsqu’Il demande « y a-t-il des candidats au repentir que Je leur pardonne ? ».

« Il me reste peu de temps avec toi cher ami, je compte profiter de toi jusqu’au dernier instant, et entretenir ta mémoire jusqu’à ton retour.

Mais ne te méprends pas, je ne t’adore pas toi, cher Ramadan, mais tu es le moyen qui me permet d’adorer et de me rapprocher de mon Seigneur, je t’aime pour Lui, uniquement pour Lui. »

« J’éprouve beaucoup de gratitude envers Toi mon Seigneur le Très-noble, Généreux parmi les généreux, pour ce cadeau que Tu m’as fait en envoyant à moi, année après année, ce précieux ami, pour me corriger et m’élever vers Toi.

Et je ne cesserai de me repentir et de Te remercier, ô mon Dieu, durant ces derniers jours en me répétant inlassablement : « ô mon Dieu Tu es Pardonneur, Tu aimes pardonner, alors pardonne-moi » »

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