Les affluents de la foi

Définir L’Imane (la foi) est une tache que le Messager de Dieu a effectuée avec beaucoup de soins. D’abord il affirme que L’Imane se situe dans le coeur : « ..L’Imane se loge dans le coeur, les oeuvres en témoignent ».

Cette définition est détaillée dans le Hadith de l’ange Djibril (Gabriel) lorsqu’il vint sous sa forme humaine assister à l’assise du messager avec ses compagnons et il lui demanda : «…Renseigne-moi alors sur L’Imane». Le messager répondit : “L’Imane est croire en Dieu, Ses anges, Ses livres, Ses messagers, le Jour dernier et croire en la prédestinée la meilleure et la pire“. Ensuite, le Messager de Dieu avance la conséquence pratique de L’Imane qui s’est logé dans le coeur : Les oeuvres.

Deux situations pathologiques sont à signaler : Une situation où l’on prétend avoir L’Imane sans que celui-ci jaillisse sur le comportement, puis une autre situation où les actions sont là, mais leur moteur n’est guère la foi.

Quelles sont les actions qui témoignent de L’Imane que Dieu a logé dans nos coeurs? Le Messager répond: “L‘Imane est constitue’ de soixante dix et quelques affluents (branches), le plus haut est la parole’: “La Ilaha Illa Allah” (Il n’y a de dieu que Dieu). Le moins haut est d’écarter ce qui gêne du chemin des passants et la pudeur est un affluent de la l’Imane“. Dans ce Hadith l’échelle des hauteurs s’élève du détail au plus fondamental, de l’occasionnel au permanent, du gestuel au spirituel. L’échelle éducative quant à elle doit répondre à une question très sérieuse: “Comment l’éducateur qu’est le Messager de Dieu a inculqué à ses compagnons les affluents de l’Imane de sorte qu’ils sont devenus les meilleurs modèles?”. Nous allons essayer de respecter cette échelle éducative lorsque nous allons présenter un à un les affluents de la foi.
 
Le discours sur la foi demeure très subjectif si celle-ci n’est pas reliée à ses affluents. Les affluents sont des éléments concrets qui permettent au musulman de repérer le niveau de sa foi, aussi bien que son avancement sur le chemin vers Dieu.

Les savants dont Al-Baihaqi ont fixé le nombre des affluents à soixante dix-sept. Ils ont fourni l’effort d’extraire tous les affluents à partir du Coran et des Hadiths. Le Hadith cité ci-dessus, par exemple, montre que la pudeur est un affluent de la foi, ainsi que le fait de répéter l’attestation de foi et d’écarter les choses gênantes du chemin des passants.

La présentation que nous avons choisi de vous offrire est celle de  Abdessalam Yassine à partie de son ouvrage “Révolution à l’heure de l’islam”. Elle compte 79 affluents classés en 10 vertus principales. Elle présente une vision globale de l’Islam et trace des repères pour le candidat et la candidate désireux de cheminer vers Dieu.

3 commentaires

  1. Assalamou alaicoum,
    Jazakoum Allah lkhairan pour les efforts.
    Merci de corriger : 79 affluents classés en 10 vertus, c’est bien 77 affluents classés en 10 vertus.
    L’article annonce la présentations des 10 vertus (classes d’affluents de foi) mais ne les présentent pas!

  2. Paix à vous chers frères et sœurs ou chères sœurs et frères c’est selon (je ne hiérarchise pas les sexes et déteste les faux clivages).
    L’action témoigne certes de la foi et de la ou des intentions qui la motive(nt).
    Cependant, il existe parfois des situations dans lesquelles l’action est prise en otage par une ou plusieurs contraintes qui l’empêche(nt) de se réaliser concrètement alors que la ou les intentions louable(s) sont bel et bien présentes.
    Est-ce à dire pour autant qu’en absence d’action concrétisante, celle(s)-ci ne vaut(lent) rien ?
    Je ne le pense pas.
    En effet, à l’occasion d’un hadith, le Prophète, Paix et Salut à Lui, nous rappelle que “Dieu ne regarde ni vos corps ni vos apparances mais il regarde vos coeurs” en indiquant du doigt sa poitrine. (Moslim)
    Dans un autre hadith, le Prophète nous décrit certaines rétributions: ” Quiconque a l’intention d’effectuer une bonne action mais ne l’accomplit pas, se la verra compter comme une bonne action….le hadith continue…” (Boukhari et Moslim)
    Pourquoi je parle de ça ici ?
    Je reviens volontairement sur l’intention parce que c’est elle qui est à la base de l’action choisie ou de l’inaction subie et parce que c’est elle qui conditionne tout le reste.
    L’action est importante, je ne dis pas le contraire, que Dieu m’en Préserve, mais à trop parler d’action, on peut tomber dans le piège de négliger certaines intentions ou de les abandonner face à l’impossibilité immédiate de traduction de celle-ci dans la réalité concrète.
    C’est un piège mais c’est aussi un défi qu’il faut pouvoir relever en s’armant de patience, de persévérance et d’espoir.
    En effet, parfois l’impossible concrétisation du moment dissimule une possible effectivation plus tardive.
    Or, si, entre temps, l’intention est abandonnée suite à une certaine impatience et à une cession à la fatalité éprouvée face à l’impossibilité de concrétisation immédiate, lorsque cette dernière deviendra possible, on répondra absent!
    Quel dommage !
    On répond présent quand c’est impossible et on répond absent quand ça devient possible, qu’y a t-il de plus paradoxal que ça ?
    Cela étant dit, je ne remets pas du tout en cause le fait qu’avec le temps nos intentions, nos projets peuvent être modifiés et améliorés grâce aux différentes expériences, entre autres, que l’on acquiert.
    Cependant, pour qui fait preuve de réelle sincérité dans son intention, la difficulté rencontrée ne peut constituer en soi un motif réel et sérieux de résignation et d’abandon fataliste.
    La difficulté n’est qu’un défi à relever, rien d’autre.
    Dieu Sait Mieux.

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