Quand Humanité est en danger, c’est Lucidité qui se meurt !

A l’heure où nos appareils nous permettent d’appréhender l’infiniment petit et l’infiniment grand, nous n’avons pas encore trouvé la juste lentille qui nous rappellera à quel point la grandeur revient au Tout-Puissant, et à quel point l’atome, lui aussi, n’est qu’une lecture de Sa gloire.

A l’heure où nous planifions nos journées sur nos Smartphones à la minute près, nous n’avons pas encore découvert cette « alarme », ce « reminder » qui nous rappellera à la présence à Dieu, le Très-Haut, dans toutes nos actions et nos pensées.

A l’heure où le Maître pouvoir d’achat nous enjoint à consommer des heures de SPA en quête de bien-être et de paix intérieure, nous n’avons pas encore testé la bonne formule nous permettant de nous offrir un état de profonde quiétude seul comme en groupe, de jour comme de nuit, en secret ou à découvert.

A l’heure où l’on surchauffe confortablement nos intérieurs en y laissant des sommes d’argent colossales, la chaleur humaine semble s’en être échappée par les fenêtres…

A l’heure où nous avons un nombre incalculable d’amis sur nos comptes électroniques, aucun d’entre eux, ne s’est déplacé pour nous tenir la main dans l’épreuve de la vie, la vraie.

A l’heure où la fine gastronomie internationale se réinvente tous les jours, elle ne nourrit que 20% à peine de la population. La majorité, elle, ne sait même plus ce que manger un produit frais signifie, pendant qu’une division tiers mondialiste ne sait même plus ce que manger tout court signifie.

« Ne voient-ils pas combien de générations Nous avons fait périr avant eux, que Nous avions établies sur la terre plus solidement que Nous ne l’avons fait pour vous. Nous leur avions envoyé du ciel une pluie abondante et Nous avions fait couler des fleuves à leurs pieds. Nous les avons cependant fait périr à cause de leurs péchés et Nous avons suscité après elles d’autres générations. »[1]

Telle est la Sagesse de Dieu. Notre vie moderne et confortable nous perdra si elle oublie de regarder le monde au travers de l’éthique musulmane. Pendant que d’autres sont éprouvés par le manque, certains sont éprouvés par la surabondance. En ces temps de déshumanisation internationale, revenons aux riches conseils de celui qui voyait clair dans les jeux et les enjeux d’un monde en mutation : « Je parlerai donc de Dieu et de Vie Dernière à une modernité assourdie par le tapage moderne, aveuglée par le miroitement de l’image colorée, éblouie par les flashs instantanés, séduite par la magie des “autoroutes électroniques”, abasourdie par l’éclatement du monde virtuel. »[2]

Étudions un instant la proposition de ce grand professeur, Abdessalam Yassine, que Dieu lui fasse Miséricorde, missionnaire et visionnaire de ce monde aux rouages malins. La proposition est la suivante : parlons à ce monde de Dieu et de la promesse d’une Félicité Éternelle.

Si nos frilosités nous paralysent et nous empêchent de nous constituer individuellement et/ou collectivement en force de proposition au monde, il convient au minimum, par notre empreinte d’inspirer au monde un message de paix. D’autres le font malheureusement, en notre nom, en des manières bestiales. L’exemple de l’Etat, pas moins Islamique qu’hystérique, fait de têtes décapitées son blason politique. Il y avait là, une place vacante, dans le spectacle de l’horreur « au nom d’Allah ». Elle fut comblée par quiconque se portait candidat.

L’humanité est en danger.De pauvres femmes indiennes ignorantes, innocentes sont victimes de stérilisation massive[3]. L’EI traîne les têtes et les corps démembrés de leurs victimes, en guise de trophées de l’horreur …

L’humanité crie, mais ce cri étouffé ne couvre pas le bruit d’une société en marche vers un avenir inquiétant. Restons néanmoins lucides.

Le message spirituel de paix et d’une rencontre sereine avec le Créateur des cieux et de la Terre ne semble pas encore très au goût du jour. Mais continuons paisiblement notre éducation au goût, comme on le ferait avec un enfant. Étape après étape. Petites gloires après petites gloires, sans perdre le cap. Alors les aboiements des barbares et des fous s’épuiseront… et nous nous tiendrons prêts à nous constituer en potentiel de réforme, aussi logique que légitime, accueillant avec fierté le renouveau de la pensée islamique.

En attendant, faisons de la résistance dans l’ombre de l’invocation, de la formation et de la participation positive citoyenne. Et surtout restons lucides…

 


[1] Coran : les bestiaux, verset 6

[2] Abdessalam Yassine, Islamiser la modernité, avant-propos.

[3] http://www.liberation.fr/monde/2014/11/14/l-inde-defend-les-sterilisations-apres-la-mort-de-13-femmes_1142803

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