Le mariage et le devoir familial

Le mariage comme norme

Parmi les meilleures traditions à travers les âges et les sociétés, il y a celle du mariage. Union qui constitue la stabilité des personnes, des familles et des communautés. Il n’est donc pas étonnant que la religion universelle de l’Islam, comme ses aînées, judaïsme et christianisme, en fassent un socle pour la pérennité de ses fidèles.

L’humain face aux tentations du célibat ne fait pas long feu, de surcroît dans nos sociétés ultra permissives, ainsi Dieu et  Son prophète, paix et salut sur lui, enjoignent au mariage dès le plus jeune âge. La maturité morale et physique, la respectabilité et la chasteté offertes par l’union sacrée du couple, sont à mille lieues du désespoir affectif et psychologique auxquels peut mener un célibat durable.

Dieu nous encourage à unir ceux qui atteignent l’âge du mariage parmi nous : « Mariez les célibataires d’entre vous et les gens de bien parmi vos esclaves, hommes et femmes. S’ils sont besogneux, Allah les rendra riches par Sa grâce. Car (la grâce d’) Allah est immense et Il est Omniscient. » [1].  Le prophète, paix et salut sur lui, va même jusqu’à nous prévenir du danger de ne pas marier nos jeunes : « Lorsqu’un homme d’une religiosité et d’un comportement irréprochables vous fait une demande en mariage, mariez-le, faute de quoi discorde et corruption se répandront sur terre. » [2].

Mœurs dissolues ou vertus respectées

Aux antipodes de cette volonté de stabilité dans le couple et la famille, condition sine qua none à l’établissement de toute société qui veut perdurer, se trouve la mentalité ambiante qui veut que les mœurs soient relâchées, que les relations extra conjugales deviennent la norme et que le nombre de partenaires soit exhibé comme un tableau de chasse, quels que soient les dégâts, les vies gâchées, les maladies psychiques et physiques engendrées… Le diable se repaît des catastrophes générées par nos sociétés pornographiques, synonymes de toujours plus de détresse et de désarroi et ce dès le plus jeune âge.

Nos petites sœurs deviennent des poupées adorées à l’adolescence, ballottées d’amant en amoureux, le cœur brisé avant la maturité pour les plus chanceuses, connaissant le poids de la grossesse avant d’avoir assimilé la responsabilité d’être mère, pour les autres. Nos jeunes frères, bombardés par la propagande des clips, des films ou des paroles de chansons outrancières à longueur d’année, ne respectent plus ni les filles, ni les femmes et ne les voient que comme des proies à séduire, à dominer, puis à jeter.

Difficile de vendre la chasteté quand sont promis le plaisir et la volupté à des esprits fragiles et immatures. Pire encore, les adultes ne savent plus se maîtriser, c’est la bestialité qui domine et prédomine la plupart des esprits de personnes bercées par la soi-disant « libération de la femme », ou autre libéralisation sexuelle. À croire que se respecter, respecter le couple, la fidélité, l’autre sexe, sont un enfermement, ou un esclavage hérité d’une société archaïque, le poids des mots est important, la responsabilité morale l’est d’autant plus.

Pudeur, honneur et chasteté

La femme pudique, préservant son honneur, gardera éternellement bonne réputation auprès des gens de bien, non pas auprès des hérauts de la décadence moderniste, non pas auprès de ceux qui prônent la nudité de la femme, mais auprès des gens de vertu, des gens de bien, croyants ou non croyants. La femme « libérée », s’offrant à tout va, exhibant ses atours, croyant jouir de liberté, ne récolte que plus d’amertume et de déshonneur auprès de ceux qui se repaissent de sa nudité et de sa frivolité, en fin de compte elle n’a plus confiance ni en l’homme ni en sa personne. L’homme qui ne cherche qu’à satisfaire son appétit bestial, sans se soucier du bien-être de sa proie sexuelle, n’étanchera jamais sa faim, et n’obtiendra jamais la satisfaction que pourrait lui donner Dieu dans la chasteté du mariage, et finira dans la bassesse morale et dans le désespoir affectif le plus total. La promesse de satan n’est que vaine tromperie, la promesse du Tout-Puissant est vérité absolue.

Sécurité pour l’épouse et la mère, paix intérieure pour l’époux et père, dignité pour les deux et sérénité de la famille sont le fruit d’un mariage pieux construit dans la tradition divine, aucune autre forme d’union ne peut l’égaler, c’est notre Seigneur qui le garantit dans le Saint Coran : « Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent. » [3].

Devoir marital et familial

Loin de nous l’idée de croire que le mariage est la panacée et qu’aucune difficulté ne viendra jamais menacer l’harmonie du couple ainsi créée. Les égos sont amenés à se confronter, l’usure du temps peut faire fuir les sentiments, l’appât de l’extérieur peut être une menace pour l’homme ou la femme. Disons simplement que les méfaits seront moindres que pour celui qui se laisse prendre dans les remous du célibat trop longtemps. Et si le couple s’est fondé sur une base de piété, sur l’engouement de la satisfaction divine et la crainte de Son courroux, les chances de réussite seront nettement supérieures à celles d’un couple posé sur l’intérêt mutuel, l’attirance physique ou la nonchalance. Le mariage fondé sur le respect de la volonté divine, où se mêlent amour, respect des droits et devoirs de chacun, justice et surtout bienfaisance, sera aussi solide que pérenne, et pourra léguer au monde des générations d’humains équilibrés et utiles au vivre-ensemble et au respect des valeurs fondamentales de respect et de chasteté.

[1] Sourate 24 – La Lumière – Verset 32.

[2] At-Tirmdhî.

[3] Sourate 30 – Les Byzantins – verset 21.

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