Une loyauté sans pareil

Notre bien-aimé Prophète (Paix et salut sur lui) rayonne au sein de l’humanité de tous les éclats de son noble caractère et de son exemplarité devant tous les hommes. Son auguste personne ne cesse d’être source d’inspiration pour toute âme qui aspire à la proximité de Dieu, se prépare à Sa rencontre et agit en conséquence pour la vie dernière.

Parmi les innombrables traits de son noble caractère, sa loyauté que ses contemporains et ses adversaires lui reconnaissaient incontestablement. Si bien qu’on le qualifiait à la Mecque de « Al Amine » [celui qui est loyal, fidèle, intègre, rassurant…] avant qu’il ne reçoive la Révélation.

Rappelons à ce propos, la légitimité que lui avait conférée cette qualité lorsque les différentes tribus de la Mecque, avaient unanimement accepté son arbitrage pour la mise en place de la pierre noire au moment des travaux de réhabilitation de la Kaaba. Sa proposition qui consistait à placer cette pierre sur son manteau et que chaque représentant de tribu puisse disposer de l’honneur d’en tenir un pan évita à tous un bain de sang.

Alors que les détracteurs de son message parmi les Quoraïch (habitants de la Mecque) complotaient en vue de l’éliminer, et que la Mecque était devenue invivable pour les nouveaux Musulmans, le Prophète entreprit le choix, que Dieu lui avait accordé, de quitter sa ville natale pour Médine dont une partie des habitants avaient accueilli favorablement l’appel de la Foi. Il ordonna à son cousin, le jeune Ali, de rester un moment après lui à la Mecque afin de remettre aux ayants-droits les dépôts que le Prophète (paix et salut sur lui) gardait. En effet, à la Mecque, toute personne qui avait un bien à préserver, le déposait aux mains du Prophète (paix et salut sur lui) tant il était connu pour sa loyauté et sa véracité nous rapporte Ibn Hicham dans la Sira.

Cette anecdote illustre à merveille la contradiction dans laquelle se plaçaient ses détracteurs, qui le reconnaissaient au plus profond d’eux-mêmes comme l’homme le plus véridique, mais qui avaient pris le parti de le combattre car son message, basé sur la quête d’une justice pour tous, proposait une société plus fraternelle, qui menaçait un système de privilèges garantissant la domination des puissants sur les faibles.

Il fallait par conséquent étouffer son message, anéantir toute capacité de s’exprimer et légitimer cette politique par un discours basé sur le mensonge et la manipulation : « Et voilà que les négateurs complotent pour t’emprisonner, te tuer ou te bannir. Ainsi complotaient-ils ; mais Dieu déjoua tous leurs complots, car Dieu maîtrise tous les stratagèmes. (1)». 

Il fallait donc inventer un discours « fort » à son égard justifiant leur agissement et visant à marginaliser le message du Prophète (paix et salut sur lui) : Les négateurs disent : “Tout ceci n’est qu’un mensonge qu’il a inventé, et où d’autres gens l’ont aidé”. Or, ils commettent là une injustice et un mensonge. Et ils disent : “Ce sont des contes d’anciens qu’il se fait écrire! On les lui dicte matin et soir! “Dis : “L’a fait descendre Celui qui connaît les secrets dans les Cieux et la Terre. Et IL est Pardonneur et Miséricordieux. Et ils disent : “Qu’est-ce donc que ce Messager qui mange de la nourriture et circule dans les marchés? Que n’a-t-on fait descendre vers lui un Ange qui eût été avertisseur en sa compagnie? Ou que ne lui a-t-on lancé un trésor? Ou que n’a-t-il un jardin à lui, dont il pourrait manger (les fruits)? ” Les injustes disent : “Vous ne suivez qu’un homme ensorcelé”. Vois à quoi ils te comparent! Ils se sont égarés. Ils ne pourront trouver aucun chemin. (2)

Le prophète (paix et salut sur lui) agissait sous inspiration divine. Investi par son Seigneur de la noble mission de libérer les hommes de toutes dominations humaines ou matérielles pour orienter les cœurs en quête de vérité vers l’amour divin, il incarnait merveilleusement les valeurs qu’il enseignait avec douceur et sagesse. Son noble caractère et son abandon total à Dieu [tawakkul] eurent raison de tout le brouhaha et l’agitation déployés par ses détracteurs.

Son message et son modèle ont traversé les barrières du temps et de l’espace pour nous être proposés aujourd’hui comme une invitation à emprunter une voie vers un changement profond de soi et être acteur du changement pour une société fraternelle. ‘Sois le changement que tu veux voir dans le monde’ disait Gandhi.

A l’occasion de Ramadan, invitons-nous à prendre la résolution de tenir les engagements que nous prenons et à vouloir sincèrement le bien pour les gens qui nous entourent. Que Dieu nous  facilite, amine.

(1)Sourate 8, V.30

(2)Sourate 25, V 4-9

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