Le sens de l’Aid al-Fitr

Le mot « Aïd » implique le sens du retour des bienfaits et du bonheur aux gens qui le fêtent après avoir accompli un devoir qui se répète une fois dans l’année. Il implique aussi le sens de célébrer un événement cher à leurs âmes ou célébrer la réalisation d’un objectif précieux à leurs cœurs.

L’arrivée de l’Aïd el-Fitr marque d’une part, la fin du mois du Ramadan et avec lui l’obligation de jeûner ses journées, et d’autre part, il marque le début du mois de Chawwal (le dixième dans le calendrier hégirien). Ce jour là, la joie et le bonheur se dégagent des visages des jeûneurs pour avoir bénéficié de l’aide de leur Seigneur pour réussir l’adoration du jeûne, et de Son témoignage en leur faveur sur leur foi éprouvée durant tout un mois de jeûne et de prière. Les jeûneurs se réjouissent aussi d’être parvenus à vaincre les désirs et les passions de leur égo. Le Prophète, paix et salut sur Lui, a dit : « le jeûneur connait deux joies : quand il rompt son jeune il se réjouit et, quand il rencontre son Seigneur, il se réjouit de son jeûne ».

Pour le croyant, la fête de l’Aïd est un jour de reconnaissance envers Dieu pour Ses bienfaits. Son âme se tranquillise après avoir accompli le devoir de jeûner avec foi, il se réjouit d’y recevoir la récompense divine, réalise la valeur de son endurance durant un mois et prend la résolution de continuer sur le même chemin jusqu’à la rencontre de son Seigneur.

L’Islam, durant le jour de l’Aïd, a autorisé, voire a recommandé, au musulman de manifester sa joie, de profiter des délices de la vie, de se reposer et de se distraire. Cependant il y a des règles à ne pas dépasser. Ainsi, Le musulman est averti de ne pas se lâcher au point de s’autoriser ce que Allah lui a interdit, et défaire du coup, en un instant d’insouciance, l’effort d’un mois d’adoration et d’obéissance. Dieu le Très Haut dit : «Ô fideles ! Obéissez à Dieu, obéissez au Prophète et ne rendez pas vos œuvres vaines »

Selon une tradition (al-athar), « Celui qui désobéit à Allah le jour de la fête, c’est comme s’il désobéit le Jour du jugement »

Sur le plan humain, le jour de l’Aïd, se croisent la force du riche et la fragilité du pauvre autour de la table du bel agir, une rencontre de miséricorde et de justice motivée par le principe de la Zakat (la purification des biens et de l’âme).

La fête de l’Aïd est un jour ou les enfants débordent de joie et de vivacité. C’est un jour pour renouer les liens de parenté avec nos proches. C’est un jour de pardon, de visite entre musulmans, de renouvellement des liens de fraternité et d’amitié. C’est un jour des âmes propres et nobles qui oublient leurs rancœurs et se réunissent à nouveau autour de la table de la foi et de la pureté.

Bonne fête !

 

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