Le choix du compagnon (1/2)

Sont désormais nombreux les jeunes qui retrouvent le chemin du repentir, qui entendent l’appel du Très-Haut : « Pourquoi ne fonce t-il pas sur l’obstacle ? »(1). Un appel de miséricorde à travers lequel le Tout miséricordieux incite l’Homme à se détacher de l’illusion de cette vie éphémère pour rejoindre le rang de ceux qui ont mérité la grâce de Dieu.

La jeunesse est la période la plus florissante de la vie de l’être humain mais aussi une période de fragilité, de fluctuation et de formation au cours de laquelle s’opèrent les premiers pas vers la maturité. Le Messager de Dieu -paix et bénédiction de Dieu sur lui-  apportait un soin particulier aux jeunes, il n’a jamais cessé de les conseiller et de les orienter vers la bonne voie. On rapportait que le Messager de Dieu a dit dans un Hadith en s’adressant à la communauté : «  Prenez soin des jeunes car leurs cœurs sont doux et fragiles.». Pour un jeune, affronter les épreuves de cette vie ici-bas devient possible s’il a un soutien affectueux suffisant. C’est pourquoi le Messager de Dieu incitait les jeunes à se marier, car ça n’est que par le biais du mariage que le jeune peut accéder à une certaine stabilité sociale, psychologique et affective. Cette stabilité lui confère par la suite la force pour surmonter les obstacles de la vie et aspirer à être en compagnie de ceux qui ont eu la grâce de leur Seigneur.

Le choix du conjoint est aujourd’hui difficile pour les jeunes soucieux de leur foi. Ceci pour deux causes principales :

La première cause est que de nos jours, la société réduit souvent l’être humain à ses instincts naturels et primaires, le passage alors au mariage ne s’opère qu’à partir de plusieurs « tests de l’autre » dont l’acte sexuel  représente l’épreuve ultime qui a le coefficient le plus important.
Les jeunes musulman(e)s qui ne connaissent que ce modèle libertin, se trouvent embarrassés quant au choix du compagnon parce qu’ils ne peuvent pas suivre cette démarche de « tests de l’autre » à cent pour cent. Ils essaient donc de mettre l’accent sur les autres « tests de l’autre », multiplier les sorties avec l’autre, l’observer en train de manger, prolonger les discussions avec lui sur des sujets divers comme la vie de couple, la femme, etc. Malheureusement, toutes ces rencontres s’opèrent loin de tout cadre islamique. Selon ce modèle, ces rencontres doivent se faire entre les deux concernés uniquement. Alors qu’il est préférable que les futurs époux soient conseillés dans leur projet de mariage par une tierce personne en qui ils ont confiance. Sans cela, les deux futurs époux sont livrés à eux-mêmes « ou plutôt au diable »(3) sans la moindre protection.

La seconde cause est une compréhension binaire de l’Islam. L’Islam est venu montrer à l’humanité entière la voie vertueuse, le droit chemin qui mène à la réussite dans la vie ici-bas et dans la vie dernière. C’est une religion de la prime nature « Al Fitra » qui s’adresse tout d’abord au cœur de l’être humain mais aussi à sa raison. On retrouve fréquemment dans le Coran des incitations à utiliser son intelligence pour parvenir à la vérité.
La première génération de l’Islam n’a atteint cette complétude spirituelle et morale _dont nous trouvons citation dans le livre de Dieu, dans la Sunna et dans les biographies des compagnons_ que par la présence de la personne du Messager de Dieu – paix et bénédiction de Dieu sur lui – qui, avant d’être le chef qui donne les ordres, était le représentant de la miséricorde divine envoyée à l’univers. Dans cette première société les concepts de « Licite et Illicite » ne représentaient qu’une part minime de la révélation. En revanche, quand on parle de l’Islam à notre époque, le débat se réduit souvent à : « voilà ce qui est licite en Islam et voilà ce qui n’est pas licite » alors que seulement 3% des versets coraniques traitent du domaine législatif. Les paroles prophétiques n’ont pas non plus être épargnées par cette vision réductrice alors que l’Islam est une Voie (5) et non une pratique sans âme de certains rituels.
Cette compréhension binaire de l’Islam n’a jamais été capable de fournir un apaisement à l’être humain et notamment aux jeunes. Ces derniers savent d’avance que la réponse qui sera apporté aux questions qu’ils se posent au sujet du mariage et voire même sur d’autres sujets, aboutira inéluctablement à un avis juridique dénudé de toute douceur et de toute compréhension du contexte.

Face à cette incompréhension des finalités de l’Islam, les chemins se séparent. Certains jeunes décident de franchir le cap en empruntant le modèle le plus lointain du chemin de Dieu c’est-à-dire le modèle du concubinage et des « tests de l’autre ». D’autres, sincères dans leur foi, adoptent cette pensée « islamique » non actualisée parce qu’elle est fondée sur des avis juridiques émanant d’un contexte autre que le nôtre. Ces avis vont à l’encontre de l’épanouissement de la femme, lui arrachant ainsi les droits que l’Islam lui a procurés dans l’époque saine de la révélation.
En commençant par désobéir à Dieu, le couple fondé sur le modèle du concubinage a transgressé la loi divine. Par conséquent le lien créé entre les deux époux est un lien exclu de la bénédiction de Dieu, sauf si Dieu leur donne la volonté de se repentir et de regretter ce mauvais départ. Pour l’autre couple, une famille où la femme est considérée comme un être  de second ordre, ne peut produire qu’un mal-être et des frustrations.
En Islam, une femme croyante épanouie favorisera l’harmonie du couple, l’apaisement et le bien-être dans sa famille et la transmission aux enfants de la vision juste du couple et de la femme en Islam.

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1- Coran, sourate 90 [LA CITE], Verset 11.
2- C’est le nom qu’a donné Abdessalam YASSINE à l’hypothèse darwinienne dans son livre « Islamiser la modernité ».
3- Une citation prophétique nous informe que le diable est en compagnie de l’homme et la femme qui se retrouvent seules dans un cadre illicite.
4- Coran, sourate 41 [les versets détaillés], Verset 42.
5- Dans le Hadith connu sous le nom du « Hadith de l’archange Gabriel » le prophète –paix et bénédiction sur lui- nous a montré que le vrai sens de l’Islam est l’Education qui nous permet d’acquérir la foi et de corriger ses défauts en continu jusqu’à atteindre « Al Ihssane » la plénitude de la foi

Un commentaire

  1. Le souci se pose lorsqu’on a les idées très claires sur les bons critères de choix mais qu’on ne trouve pas de prétendants nous correspondant raisonnablement.
    Que faire dans ces cas-là ?

  2. salam

    en ce cas faites des dou3as et puis demandez aux gens (amis, beaux frères, belles sœurs, cousins etc) et au pire il reste certains sites de rencontres
    sérieux (en dernier recours)

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