Femmes, sœurs des hommes

Insouciante, presque euphorique de ce monde qui offre tout sans limites. Une vue lisse d’un monde où tout peut être possible et doux. La femme, cet être tellement … Elle est l’élément essentiel à une vie. A une vie de famille, à une vie de couple, à une vie de parents.

Quand on parle de la femme, me viennent à l’esprit les paroles de notre Prophète, paix et salut sur lui, son modèle dans le comportement avec les femmes : « Celui qui a eu la responsabilité d’élever des filles et qui a bien agi envers elles, alors ces filles seront pour lui un bouclier le protégeant du feu de l’Enfer. »[1]. Ou encore ce hadith : « Celui qui éduque deux filles jusqu’à ce qu’elles atteignent l’âge de la puberté, lui et moi serons ressuscités le jour de la résurrection de cette façon (et Il joignit les doigts de sa main.) »[2].

Un appel tacite à être vertueux envers cet être.

Dans un autre hadith, le Prophète, paix et salut sur lui, dit « les femmes sont les sœurs des hommes ».[3] Dans un contexte où la femme est battue, violée et humiliée, un contexte qui nous rappelle ces temps lointains préislamiques où la femme était dénigrée, enterrée vivante même, le Prophète est arrivé avec un statut donné à la femme qui renversa tous les codes et redonna à la femme sa place aux côtés de l’homme pour travailler à la justice dans le monde et à son développement.

Par les temps qui courent, la femme est sollicitée par des appels qui la poussent dans ses retranchements. Des sollicitations qui peuvent l’induire en erreur. Les préoccupations quotidiennes en deviennent parfois futiles. Pourquoi notre société cherche à marginaliser cet être ? La femme est la base d’une société saine. Si c’est un élément positif, tout le monde le sera et inversement. On la réduit à un corps ou à une silhouette. On la connecte avec des pseudos idéaux qui ne sont qu’éphémères. On la convainc de revendiquer une liberté sexuelle et une opposition à l’homme qui ne sont pas constructives. Sous la bannière de la libération de la femme, nous avons eu tout et son contraire. Je me souviens notamment d’un pays arabe, soumis actuellement à des tensions entre féministes et conservateurs, qui vit cette image, fierté pour les féministes d’aujourd’hui, où Bourguiba enleva l’habit traditionnel, le safsari, de la tête d’une femme et lui tapota sur la joue, comme s’il voulait la rassurer de cette nouvelle émancipation.

Voir des femmes qui revendiquent leur droit est tellement normal. Mais tout fonctionne aux deux poids, deux mesures. Car les seules qui peuvent prétendre à cela sont toutes les femmes sauf celles qui sont voilées. Pourquoi ? Ne sont-elles pas des femmes, elles aussi ? Ou est-ce que le fait qu’elles soient voilées leur soustrait le droit de parler et d’exprimer leur opinion. Pourquoi voir une femme aujourd’hui, voilée, qui ne parle pas ou qui se met en retrait dans tous les domaines, est non seulement devenu la norme chez les musulmans, mais est devenu son identité seyante pour les autres ? Pourquoi à l’époque du Prophète, paix et salut sur lui, une femme pouvait parler au sein d’une mosquée devant tous les fidèles sans aucune gêne et aujourd’hui elle rase les murs quand elle y entre ?

Pourquoi les femmes aujourd’hui ne sont-elles pas chefs d’entreprise, conférencières, ou porteuses de projets pour la société ? Bien sûr, il ne faut pas généraliser, il y en a beaucoup qui font carrière et éduquent leurs enfants et sont spirituellement épanouies. Mais, même les femmes qui font carrière, se voient harceler dans leur travail et par leur hiérarchie. La question qui se pose est donc la suivante : pourquoi les femmes voilées sont mises à l’écart ? Est-ce de leur fait, vu que de toute façon leur combat est perdu d’avance, ou c’est parce que la société actuelle ne leur donne vraiment pas leur chance ?

Je pense que le problème doit être résolu moyennant plusieurs postulats. Non seulement la femme, et de surcroit la femme musulmane, doit se battre pour se faire une place dans la lumière d’une société dirigée majoritairement par les hommes, mais aussi agir sur les futures générations par l’éducation à la foi et l’équité pour rétablir les statuts perdus.

Ainsi, nous ne pouvons passer à côté de l’exemple de la première femme musulmane, la première épouse du Prophète, Khadija, que la satisfaction de Dieu soit sur elle. Son exemple est pour le moins stupéfiant et instructif pour nous, femmes d’aujourd’hui.

Khadija, femme connue, avant même de rencontrer le Prophète ou d’être musulmane, pour son intelligence, sa sagesse, sa richesse et surtout sa foi inébranlable et sa pureté. D’ailleurs cette dernière qualité lui valut entre les Quraychs le surnom de « la pure ». C’était une femme qui gérait un commerce des plus pesants à la Mecque en termes de biens et d’influence. Une femme d’affaires, dans notre jargon moderne.

C’est notre Mère, la mère des croyants. Toute sa vie a été un enseignement dans la confiance et l’engagement. Un exemple à méditer pour les femmes d’aujourd’hui. Une force de revendication et de croyance, qui fut le soutien inébranlable du Prophète, paix et salut sur lui. Une femme, une vraie, de par son caractère, son combat pour la justice et son cheminement sans failles pour être auprès de Dieu. Une dévotion spirituelle, familiale, sociale et économique telle, que Dieu, avant sa mort, envoya l’archange Gabriel pour lui annoncer que désormais sa demeure était prête pour l’accueillir, pour être toute proche de Lui, sans peine ni tracas car sa mission sur terre, elle l’avait bien comprise et accomplie.


[1]Hadith rapporté par Boukhari et Mouslim

[2] Hadith rapporté par Mouslim

[3] Hadith rapporté par Thirmidi et Abu Dawud

Un commentaire

  1. Ma chaa Allah cet article est très parlant, et très bien dit nous avons une mission a comprendre puis a accomplir, et pour ce nous devons absolument nous décomplexer des regards et des jugements de la société en nous armant de spiritualité,de certitude, de sciences…afin de créer ce modèle féminin épanoui que nos compatriotes occidentales suivront sans doute. Dieu nous a t il pas promis le changement à condition que nous changions ce qui est en nous.

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